En déplacement, jeudi, à Bizerte, le président de la République Kais Saied a souligné que la guerre des quatre jours de Bizerte en juillet 1961, qui avait opposé les forces armées françaises à l’armée tunisienne, est ” un souvenir douloureux qui doit de nouveau enseigné en incluant les jours ayant précédé et suivi la bataille”.

Dans sa déclaration à la presse depuis le carré des martyrs à Bizerte, à l’issue de la cérémonie officielle de la commémoration du 57ème anniversaire de la Fête de l’évacuation, le chef de l’Etat a qualifié les batailles menées durant ces jours de ” massacre “, notamment en l’absence d’équipements du côté tunisien à cette époque.

” Les Tunisiens avaient payé de leur sang pour l’indépendance, la liberté, l’invulnérabilité et la dignité du pays “, a-t-il dit, louant les enseignements tirés de la bataille de Bizerte et rendant hommage à tous ceux qui se sont sacrifiés pour évacuer le dernier soldat étranger de la Tunisie le 15 octobre 1963.

Le président de la République a, sur un autre plan, dit refuser que les routes et chemins qu’il traverse lors de ses visites de terrain soient décorés, soulignant son attachement à ” ce qu’il soit toujours parmi le peuple “.” Il ne s’agit pas de chemins, mais l’important est d’arriver à l’heure “, a-t-il insisté.

Kais Saied a, à cette occasion, relevé que plusieurs problématiques persistent, assurant que ” de nombreuses initiatives seront lancées à l’avenir pour réaliser toutes les revendications du peuple “.

A l’issue de la cérémonie de commémoration de la fête de l’évacuation, le président de la République s’est rendu au centre ville de Bizerte, où il a écouté les préoccupations des citoyens concernant, notamment, des problèmes fonciers en lien avec des terrains militaires, des établissements sportifs et des projets de développement de façon générale.

Kais Saied a pris, également, connaissance d’un rapport détaillé sur ” les perspectives de développement dans le gouvernorat de Bizerte “, présenté par le gouverneur de Bizerte, Mohamed Gouider.