Dans le cadre de sa mission, notamment de soutien aux activités créatrices des jeunes et de promotion de l’accès à l’éducation, à la culture et au savoir, la Fondation Drosos a lancé trois projets à caractère culturel en Tunisie.

La formation “Le cinéma au féminin” est considérée comme étant une première en son genre en Tunisie. Ce projet en cours vise à permettre à des jeunes femmes de milieu défavorisé d’accéder à l’apprentissage du cinéma sur la préparation, le tournage et la post-production d’un film.

Elles sont formées à un métier du cinéma tout en ayant accès à la réalité de la réalisation et de la production d’un film en toute transparence. Cette formation est unique car elle mélange cinéma et développement personnel. Il est aussi question de donner à ces femmes les armes pour mieux se connaître et s’épanouir dans leur travail.

Cette initiative a pour but de populariser l’art du cinéma, de le diversifier et de l’enrichir en permettant l’intégration de plus de femmes.

Le deuxième projet “Incubateur culturel” qui s’étalera sur cinq ans propose d’augmenter l’emploi des jeunes dans le secteur de la créativité à travers un programme d’incubation culturelle.

Il développe les capacités de 100 jeunes entrepreneurs culturels en Tunisie à travers un programme d’incubation de 12 mois en se concentrant sur le développement d’organisations/startups culturelles performantes et porteuses de projets à fort impact social.

Dix associations culturelles existantes seront également accompagnées vers la professionnalisation de manière à leur permettre de s’inscrire durablement dans le paysage culturel.

Enfin 500 jeunes des quartiers défavorisés seront accompagnés vers l’emploi dans le secteur des industries créatives. Ils bénéficieront de l’accès à la plateforme INCO Academy qui forme aux compétences des métiers de l’avenir (numérique principalement) en lien avec la culture.

Le troisième projet “Afkar” est un incubateur de projets d’innovation sociale qui a pour objectif de développer les capacités de 125 jeunes innovateurs et entrepreneurs sociaux de toute la Tunisie.

“Afkar” les accompagne à travers un programme d’incubation intensif de six mois en se concentrant sur le développement d’organisations et de startups performantes et porteuses de projets à forte valeur ajoutée en termes d’impact sociétal. Des jeunes issus de trois profils avec un fort potentiel d’interactivité et d’impact sont ciblés: l’entrepreneuriat technologique, les acteurs de la société civile et les créateurs média.

Ces catégories sont très prisées par les jeunes et combinent à la fois l’expression créative, le potentiel économique et l’impact social qui ensemble créeront un environnement dynamique pour l’innovation sociale.

La Fondation, dont le siège se trouve à Zurich en Suisse, a été fondée fin 2003 et est opérationnelle depuis le début de l’année 2005. La Fondation Drosos doit sa création à une initiative privée. Elle est indépendante sur le plan idéologique, politique et religieux.

Pour la Tunisie, la Fondation Drosos a soutenu depuis 2013 des organisations indépendantes sur des thématiques variées, telles que l’autonomisation économique des jeunes à travers la formation et l’insertion professionnelle, la promotion de l’entreprenariat social et l’économie verte, la stimulation de la créativité….

Les projets soutenus par la Fondation doivent être innovateurs, la nouveauté pouvant être liée à l’idée même du projet ou à une manière spécifique de mettre le projet en application. Le degré d’innovation est évalué en tenant compte de l’environnement local, de l’expérience de l’organisation partenaire et de la particularité du groupe cible.

En matière de soutien aux activités créatrices des jeunes, la Fondation Drosos considère que la créativité et l’art s’expriment de plus en plus dans cette société en pleine transition en Tunisie. La société civile a investi les espaces d’expression permettant non seulement de lutter contre une radicalisation potentielle des jeunes mais surtout de préparer les futures générations à reprendre confiance en soi et de proposer des modèles positifs pour la société.