Le ministre de la Justice, Mohamed Boussetta, annonce le démarrage effectif des travaux de l’équipe technique, chargée de la mise en œuvre des deux stratégies nationales de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans les établissements pénitentiaires.

Les documents relatifs au programme d’action des deux projets, signés par le ministère de la Justice et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime à Tunis, ont été échangés, a-t-il ajouté.

Présidant l’ouverture de la première réunion du Comité de direction du projet “Tawassol” et du projet de prévention de l’extrémisme violent dans les prisons (PVE), le ministre a souligné que cette réunion est le fruit d’une coopération ” prometteuse ” qui vise à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et à identifier les moyens nécessaires.

Il s’est félicité de la résistance de la Tunisie dans son combat contre le terrorisme, saluant, dans ce sens, les ” grandes ” réussites, réalisées par les institutions sécuritaire et militaire, indique un communiqué du département de la Justice.

Boussetta a souligné l’impératif de conjuguer les efforts sécuritaires, militaires, judiciaires et civiques pour lutter contre les crimes terroristes. Il a, en outre, fait observer que le rôle du ministère de la justice dans la lutte anti-terroriste a dépassé le volet judiciaire assuré par les différentes juridictions, y compris le pôle judiciaire de lutte antiterroriste.

” Le département de la Justice œuvre dans ce domaine en collaboration avec tous les ministères concernés par les affaires sécuritaires et sociales “, a-t-il lancé.

Selon Boussetta, le ministère s’emploie, depuis la mise en place de la justice pour enfants, au niveau du cabinet du ministère de la Justice, à encadrer davantage les enfants menacés, citant, à ce propos, les enfants qui demeurent une cible facile pour les groupes extrémistes.

Le ministre a fait remarquer que le projet national “Tawassol” (communion), concocté par le Comité général des prisons et de la rééducation, en partenariat avec la Faculté des sciences humaines et sociales de Tunis, sera financé dans le cadre du système de coopération sécuritaire et militaire (7+7) par l’Union européenne, les Pays-Bas et le Royaume Uni.

Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de lutte antiterroriste, sera exécuté en collaboration avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime à Tunis, a-t-il précisé.

Le ministre a aussi évoqué le projet complémentaire au projet “Tawassol”, soit le Projet régional relatif à la direction des affaires des détenus pour extrémisme violent et à la prévention contre l’extrémisme conduisant à la violence (PVE).

Il sera également mis en place par l’Office des Nations unies et financé par l’Union européenne et les Pays-Bas.

La première réunion du comité directeur s’est déroulée en présence de l’ambassadeur des Pays-Bas à Tunis, le président du Comité Général des Prisons et de la Rééducation, des cadres du ministère de la Justice et du Comité des Prisons et de la Rééducation ainsi que des représentants de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime à Tunis.