Des organisations de la famille des Nations unies appellent les “gouvernements à adopter une approche fondée sur les risques pour restaurer la connectivité maritime, aérienne et intérieure avec des restrictions minimales“, rapporte le quotidien marocain Le Matin.

Ces organisations sont : la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) – la Commission économique des NU pour l’Europe – l’Organisation maritime internationale – l’Organisation de l’aviation civile internationale – la Commission économique des NU pour l’Afrique (CEA) – la Commission économique des NU pour l’Amérique latine et les Caraïbes – la Commission économique et sociale des NU pour l’Asie et le Pacifique – la Commission économique et sociale des NU pour l’Asie occidentale.

Elles ont constaté que «… les premières réponses pour freiner la propagation de la pandémie du Covid-19 ont eu un impact négatif sur toutes les opérations de transport, entraînant de graves perturbations des chaînes d’approvisionnement et des flux commerciaux dans le monde». Or, estiment-elles, «le transport international et les chaînes d’approvisionnement sont essentiels à la reprise post-Covid-19».

Dans ce cadre, le secrétaire général de la CNUCED, Mukhisa Kituyi, estime pour sa part que «pour garantir que les navires continuent de circuler, que les ports restent ouverts et que le commerce transfrontalier se maintienne, il faut de nouvelles réformes en matière de numérisation et de dématérialisation des processus. Beaucoup de nos solutions à la CNUCED contribuent à atteindre cet objectif».

De façon générale, les organisations onusiennes signataires de cette déclaration appellent les gouvernements «… à maximiser la contribution du commerce international et des chaînes d’approvisionnement à une reprise socio-économique durable grâce à une utilisation accrue des instruments juridiques et des normes internationales, ainsi qu’à une coopération régionale et sectorielle renforcée ».

Ainsi, les instruments des Nations unies –entre autres le Système automatisé de données douanières de la CNUCED (Sydonia), la Convention TIR administrée par la CEE et son système international eTIR, la Convention CMR- facilitent l’utilisation d’un système de transport commercial et intermodal «sûr et efficace», lit-on dans la déclaration.

Ces instruments permettent le passage des marchandises à travers les frontières sans contrôles physiques, ce qui réduit les contacts entre les personnes, ajoute le document.

En outre, les guichets uniques permettent aux commerçants de communiquer électroniquement avec toutes les agences impliquées. Les normes internationales d’échange de données, telles que celles élaborées par UN/CEFACT, contribuent également à réduire les contacts physiques et à améliorer les processus rationalisés, poursuit la déclaration…

Elles appellent, également, les pays à s’engager dans le processus de révision des accords commerciaux internationaux et régionaux, si nécessaire, et à s’assurer qu’ils contiennent des dispositions pour faciliter le commerce et le transport en temps de crise et de pandémie.

La balle est maintenant dans le camp des gouvernements.