L’Ecole nationale d’ingénieurs de Bizerte (ENIB) est en train de sortir des terres grâce à un financement du Groupe AFD de 15 millions d’euros. 

La cellule d’information de l’Agence française de développement (AFD) en Tunisie a récemment convié à un groupe de journalistes à visiter des projets qu’elle finance, ou au financement desquels elle participe, dont l’ENIB.

La tournée baptisée “AFD MEDIA TOUR“, qui s’est déroulée les 25, 26 et 27 août 2020, nous a conduits dans trois gouvernorats (Sousse, Kairouan Ariana et Bizerte).

Certains seraient tentés de dire que sans l’AFD, l’ENIB n’existerait pas. Et c’est en grande partie vrai, étant donné que c’est ce bras financier du gouvernement français qui a entièrement financé le projet, à hauteur de 15 millions d’euros, soit l’équivalent (aujourd’hui) de 48,827 millions de dinars tunisiens.

Il faut le souligner tout de suite que la bâtisse qui va abriter bientôt l’ENIB est un joyeux architectural. Il s’agit d’un projet de partenariat scientifique franco-tunisien entamé depuis 2009, alors que cette école ouvrait ses portes aux élèves ingénieurs, mais hébergée au sein de l’Institut supérieur d’études technologiques de Bizerte (ISET Bizerte).

La construction de l’école a commencé en 2014 (mais les travaux ont été suspendus durant 18 mois entre 2015 et 2016 suite à l’effondrement d’une partie de dalle nouvellement construite…). Et selon l’architecte-concepteur, Salah Ksouri, l’incident est dû à un problème technique de calcul qui aurait engendré l’effondrement d’une partie de dalle de la bibliothèque. Raison pour laquelle le chantier fut arrêté. Les travaux ont repris en mai 2017. Ils nous assuré que bâtiment sera opérationnel en juin 2021.

Entre temps, l’ENIB a continué à former quelques centaines d’ingénieurs dans l’industrie et dans la mécanique. Et Atef Doggui, secrétaire général de l’ENIB, d’expliquer avec une pointe de fierté : “en dépit des conditions difficiles dans lesquelles nous assurons l’enseignement des étudiants, le taux d’employabilité de la spécialité génie industriel est très élevé. Nous livrons, aussi, aux universitaires, à la fin du cursus, un double diplôme grâce aux partenariats noués avec l’Ecole nationale supérieure d’arts et métiers ParisTech (Ensam). Et un autre partenariat avec l’Ecole normale supérieure de Paris Saclay verra bientôt le jour”.

Bonne nouvelle pour l’entrée universitaire 2020-2021 : ENIB ajoute une troisième filière, à savoir le « génie civil et les bâtiments intelligents ».

Concernant le bâtiment proprement dit, il s’étend sur 16 000 mètres carrés couverts qui a la forme d’une enceinte fermée. En plus du bloc administratif et du grand auditorium, il comporte aussi une pépinière d’entreprises, des plateaux de génie civil, mécanique et industriel, une salle polyvalente et la bibliothèque, explique-t-on.

Tout est fait pour que la future école, qui devrait accueillir 1 200 étudiants, soit dotée d’équipements à la pointe du progrès dans le domaine de la mécanique et des bâtiments intelligents.

Architecturalement, nous pensons que l’ENIB ne manquera pas de créer des émules en Tunisie.

TB