Les enquêtes de la brigade de recherches judiciaires relevant du district de la garde nationale à Gabes, ont révélé l’absence d’une quantité de 1 600 tonnes d’ammonitrate agricole, au niveau de l’usine de Gabes, annonce le ministère de l’Energie, des Mines et de la Transition énergétique. Mais dénonce la méthode utilisée car elle ne répond pas aux normes scientifiques.

L’inventaire des stocks se fait, en principe, par des spécialistes selon des normes scientifiques et techniques, suite à un appel d’offres et conformément aux conditions techniques et administratives d’un cahier des charges mis à cet fin, explique le ministère dans un communiqué publié mercredi 2 septembre 2020.

La quantité manquante est due à des questions industrielles et non à un vol ou à une utilisation illégale.

La brigade de recherches judiciaires a lancé ses enquêtes dans cette affaire, depuis le 18 juin 2020, concernant l’absence de quantités d’ammonitrate, via le prélèvement d’échantillons dudit produit fabriqué dans les usines de Gabes et de Geboullat (Béja) pour effectuer les analyses nécessaires.

Les enquêteurs ont utilisé des camions lourds pour peser l’ammonitrate en vrac et ont ordonné l’arrêt du travail de l’usine de Gabes, à partir du 3 juillet 2020, jusqu’à la fin des opérations de pesage avec l’obtention de plusieurs documents.

Le ministère a précisé que l’écart entre la quantité pesée par des experts dans le cadre d’une opération d’inventaire et le résultat obtenu, suite à l’opération de pesage de l’ammonitrate en vrac via des camions au sein de l’usine, une première en 36 ans d’activité de cette unité, ne dépasse pas les 800 tonnes, soit la moitié du poids estimé par l’enquête judiciaire.

Et d’expliquer cette différence (800 tonnes) par les dommages causés par certains incendies déclenchés (environ 310 tonnes) ainsi que le transport dudit produit, à l’intérieur de l’usine et son emballage.

Le ministère a fait savoir que l’usine d’ammonitrate est contrôlé à la fois par les services douaniers et les brigades régionales et nationales spécialistes du contrôle des produits dangereux et explosifs, outre les mesures prises au niveau interne de l’usine en question.

Et d’ajouter que le site des usines du Groupe Chimique Tunisien (GCT) de Gabès est classé en tant que zone industrielle interdite avec la présence en plus d’une patrouille militaire permanente dans la zone industrielle.

Le ministère a ajouté que le traitement de ce type de produits est soumis à des procédures de production, de gestions et de sécurité par des structures compétentes laissent aucune possibilité de fuite dudit produit sauf dans le cadre des procédures légales, sachant que les investigations sont encore ouvertes.

L’usine d’ammonitrate a poursuivi son activité pour répondre aux besoins du marché agricole local, pendant la période du confinement sanitaire. Les activités se sont arrêtées le 11 avril 2020, vu que le dépôt d’ammonitrate agricole a été rempli et à cause de l’absence du produit anti- calcification, suite à une paralysie au niveau des opérations d’importation, durant le confinement.

Le ministère a noté que l’ammonitrate agricole est sous forme de granules, poudre ou grumeaux calcifiés) n’a pas d’impact sur la qualité du produit agricole, d’autant plus qu’aucune plainte n’a été déposée par les agriculteurs.