L’Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneures (We-Fi), de la Banque mondiale, met en place une troisième série d’allocations de fonds constituée de 49,3 millions de dollars, a annoncé la Banque à Washington.

Ces allocations devraient bénéficier à plus de 15 000 entreprises dirigées par des femmes et permettre de mobiliser environ 350 millions de dollars auprès d’autres sources publiques et privées, ajoute l’institution internationale.

Cette série de financements vient répondre aux besoins générés par la crise du coronavirus (COVID-19) dans l’entrepreneuriat féminin, tout en encourageant l’innovation et le développement numérique, les partenariats et le recours à des mécanismes axés sur l’obtention de résultats afin de faciliter l’accès des femmes entrepreneures aux financements.

Ces fonds sont destinés à des programmes qui visent à stimuler l’entrepreneuriat féminin et dont l’exécution sera confiée à quatre banques multilatérales de développement: la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), pour la mise en œuvre de projets en Asie centrale et en Afrique du Nord, la Banque interaméricaine de développement (BIAD), pour des opérations en Amérique latine, la Banque islamique de développement (BID), pour des activités dans des environnements fragiles en Afrique de l’Ouest et, enfin, le Groupe de la Banque mondiale, pour des projets dans la région du Sahel, au Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) ainsi que des programmes d’envergure mondiale.

Plus de 65 % de ces allocations bénéficieront à des femmes entrepreneures engagées dans des pays à faible revenu (éligibles à l’aide de IDA) et des Etats en situation de fragilité ou de conflit. Ce troisième cycle de financements porte à près de 300 millions de dollars le montant total des allocations de l’Initiative, avec à la clé des programmes de soutien aux entreprises féminines qui s’étendront à 61 pays.

Dans le monde entier, les femmes entrepreneures sont durement touchées par la crise du coronavirus. De nouvelles données mettent en évidence les effets disproportionnés des mesures de confinement sur les PME féminines.

Dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, notamment, environ 60% des petites entreprises dirigées par des femmes ont perdu leurs sources de revenu, soit un pourcentage trois fois supérieur à celui observé dans les entreprises dirigées par des hommes. Selon des travaux de recherche conduits récemment par la Banque mondiale, le risque de cessation d’activité des entreprises féminines est supérieur d’environ 6 points de pourcentage à celui des entreprises détenues par des hommes.