La demande en électricité dans le secteur domestique a accusé une hausse au cours de la période du confinement total et du déconfinement ciblé, contre une diminution de la production de 3% seulement en mai 2020, alors que les ventes de la hausse et de la moyenne tension se sont réduites de 19%, ce qui signifie une augmentation de la basse tension.

D’après une publication de l’observatoire national de l’énergie et des mines sur ” l’impact de la pandémie de Covid-19, sur l’énergie en Tunisie “, aucun chiffre ne confirme actuellement la réalité des ventes de la basse tension dans le secteur domestique (près de 75% au niveau de la moyenne tension), puisque l’enquête est axée sur le système de facturation bimensuelle qui ne permet pas d’obtenir des chiffres exacts sur la consommation réelle, la demande s’étant cependant accrue dans le secteur domestique.

Retour progressif de la demande en électricité destinée à la consommation nationale

La structuration des ventes de l’électricité a connu des changements profonds. Alors que les industries des matériaux de construction ne dépasse pas les 15% en 2020, après avoir été aux alentours de 19% , les autres secteurs ont observé une hausse de leurs parts, comme les industries alimentaires, le pompage de l’eau soit dans les secteurs agricole ou de la santé, tandis que les mêmes prévisions révèlent que le secteur du tourisme reste le seul qui a pu préserver en mai 2020 le même niveau que celui du mois d’avril 2020.

Les ventes de la, moyenne et de la haute tensions ont atteint respectivement 32% et 77% en avril et 30% et 17% en mai 2020. Cette baisse a impacté l’ensemble des secteurs économiques, à l’exception des industries chimiques et du pompage de l’eau.

La production de l’électricité destinée à la consommation nationale a baissé de 4% au cours du mois de mars 2020, de 20% en avril et 3% en mai 2020.

Evolution de la, demande en produits pétroliers en janvier et février contre une forte régression en mai 2020

La consommation des produits pétroliers a connu une légère hausse au cours des deux premiers mois de l’année 2020, pour descendre progressivement au cours du mois de mars d’un taux de 20% et de 53% en avril dernier, ce qui prouve l’impact direct sur la relance progressive de l’activité économique, après l’allègement des heures de déconfinement à partir du 4 mai 2020.

Le kérosène est considéré comme les produits les plus affectés par la régression de la demande (56% en mars, 92% en avril et 89% en mai), après la fermeture des frontières aériennes.

De plus, le charbon du pétrole exploité exclusivement par les cimenteries a enregistré la plus forte diminution établie à 96% en avril 2020. Idem pour le fioul exploité principalement dans le secteur industriel qui a accusé une baisse de 30% en mars, de 74% en avril et de 46% en mai 2020.

Il en est de même l’essence qui a baissé de 25% en mars,, 55% en avril et 11% en mai, alors que le gasoil s’est réduit de 27% en mars, de 50% en avril et de 19% en mai.
Il a, en revanche, été constatée que la demande en carburants des voitures a connu une effervescence en mai dernier comparée à la première période du confinement sanitaire.

Une, demande en dents de scie, en matière de gaz naturel et de GPL

Le même document a révélé que la demande en GPL a connu une hausse de 13% en mars,, puis une baisse de 11% en avril, et de 13% en mai 2020, ce qui prouve l’approvisionnement des familles en cette matière au cours des premiers jours de confinement, de peur de la pénurie d’où l’impact sur les ventes au cours des mois suivant et la réduction des quantités utilisées par les individus et les taxis.

Plus encore, la consommation du gaz naturel a accusé une baisse de 8% en mars 2020, par rapport au mars 2019, laquelle situation a influé la consommation de l’électricité de l’ordre de 6% et les exploitations finales, alors que cette baisse ne dépasse pas le 1% dans sa globalité en mai.

Ainsi la demande finale a cédé 34% alors que la demande en production de l’électricité a augmenté de 11%, ce qui explique la forte croissance de la consommation qualitative de 8%, après l’arrêt de l’activité de certaines stations de base à l’effet de la réparation. ,