Ces séances interactives dispensées en anglais et en français, assorties de sondages en direct ainsi que de questions des participants, ont permis de recueillir de nombreuses idées au terme du webinaire.

Les gouvernements du monde entier ont éprouvé, du jour au lendemain, des difficultés à faire face aux effets du coronavirus sur les chaînes d’approvisionnement et le dédouanement des marchandises. A ce titre, un groupe d’experts du commerce international, réunis par Webb Fontaine, s’est penché sur cette problématique dans le cadre d’un webinaire. Ils sont unanimes sur l’importance de la digitalisation des échanges dans le contexte du retour à la normalité entamé dans le monde.

Ce webinaire est en effet le premier d’une série de séminaires web organisés par Webb Fontaine, le leader mondial dans le domaine des solutions douanières et commerciales destinées aux gouvernements. Au total, quelque 400 participants à travers le monde ont suivi les travaux du groupe d’experts. Cette série de webinaires ThinkTank (groupe de réflexion) donne l’occasion aux experts de se retrouver sur un même plateau, afin de partager leurs connaissances et leurs idées.

La conférence sur le thème : « Digitalisation des échanges et des recettes en période de crise » a examiné en profondeur des sujets majeurs tels que la chaîne d’approvisionnement et la sécurisation des recettes, dans le contexte actuel de facilitation des échanges. Ces séances interactives dispensées en anglais et en français, assorties de sondages en direct ainsi que de questions des participants, ont permis de recueillir de nombreuses idées au terme du webinaire.

Ces discussions en ligne ont été animées par des experts chevronnés des questions de commerce international, dont Frank Ferguson, ancien DG des services douaniers et fiscaux de Montserrat (MCRS) ; Stephen Adekunle Oloyede, directeur de la Gestion des risques au sein des services douaniers du Nigeria (NCS), Apeh Fateh, directeur adjoint des TIC et responsable de l’implémentation pour les services douaniers du Nigeria, Jawwad Agha, ancien DG de l’Agence fédérale fiscale du Pakistan (FBR), Eric AKOUTE, directeur de la recherche à APIEX, Bénin, et Serge Manouan, DG du Guichet Unique pour le commerce extérieur de Côte d’Ivoire (GUCE-CI).

Les débats ont été conduits par Michel Zarnowiecki, Directeur des Réformes Institutionnelles chez Webb Fontaine et ancien Coordinateur Régional Principal des affaires douanières et de frontières à la Banque Mondiale. Les experts de Webb Fontaine, en l’occurrence Pascal Minvielle, Directeur Exécutif chez Webb Fontaine, Ope Babalola, Directeur Général de Webb Fontaine Nigeria et Ara Shamirzayan, Directeur du Développement et de la Recherche Informatique du groupe Webb Fontaine, y ont également contribué.

Des expériences concrètes et des solutions visant la continuité des activités et la sécurité en situation de crise ont été présentées par les experts et les participants ont été invités à poser leurs questions en temps réel. Par ailleurs, il ressort de plusieurs sondages réalisés, un avis largement positif concernant l’introduction d’une procédure d’importation simplifiée, soumise à des contrôles de conformité ex-post renforcés.

Michel Zarnowiecki a commenté les différentes réflexions émises en ces termes : «Les experts ont mis en relief l’importance de la digitalisation, non seulement pour chaque pays, mais aussi dans un cadre multilatéral élargi et dans un contexte régional et international. La digitalisation est certes une condition sine qua non à l’atteinte de cet objectif, mais elle doit intégrer à la fois les pratiques douanières et celles du secteur privé pour donner corps à ce processus».

« Alors que 80% des mouvements internationaux de marchandises se font par voie maritime, la connectivité régionale se fait généralement par le réseau routier, d’où la nécessité de garantir, entre autres, une interface digitalisée en ce qui concerne le transit et le Transit International Routier (TIR). Il est indispensable d’uniformiser les procédures, non seulement au niveau régional, mais aussi dans le cadre des transactions internationales. »

« Même si la situation impose des réponses urgentes, il nous faut saisir l’occasion pour mettre en œuvre les mesures et les systèmes préconisés dans le passé. Nous avons devant nous l’occasion de mener des réformes car nous ne pouvons plus y échapper », a-t-il ajouté.