«Il a fallu plus de trois mois pour que le premier million de cas soit signalé, le dernier million de cas a été signalé en seulement huit jours», alerte l’Organisation mondiale de la santé (OMS), appelant au passage à la prudence face à la contagion du Sras-Cov-2.

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a prévenu, lundi 22 juin 2020 : “la pandémie continue de s’accélérer dans le monde…“. Cette mise en garde du chef de l’OMS intervient au moment où plusieurs pays sont entrés dans une phase de déconfinement pour relancer leurs économies.

D’ailleurs, il y a quelques jours, Ghebreyesus avait qualifié cette nouvelle phase de « dangereuse, car, malgré le besoin de sortir du confinement, le virus continue de se propager rapidement et reste mortel».

Et les craintes de l’OMS sont également fondées sur le fait que la Chine et l’Inde ont récemment pris des nouvelles mesures de confinement, ce qui montre qu’il y a un rebond de l’épidémie dans ces deux pays.

Mais pour l’heure, les yeux de l’OMS sont particulièrement rivés sur les pays sud-américains. Et pour cause. Tout en rappelant que la pandémie de Covid-19 a déjà fait au moins 465 300 morts dans le monde, le Brésil, le Mexique, le Pérou et l’Argentine sont les nouveaux foyers de contamination.

Ainsi, le Brésil compte plus de 1 million de cas confirmés plus 50 000 décès ; le Mexique déplore 20 000 morts, le Pérou quelque 8 000 morts (et donc report  de l’ouverture de la citadelle inca du Machu Picchu qui était prévue pour le 1er juillet) ; un millier de décès en Argentine.

Par ailleurs, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans son analyse de la situation, semble très conscient : «nous savons que la pandémie est bien plus qu’une crise sanitaire, c’est une crise économique, sociale et, dans de nombreux pays, politique. Ses effets se feront sentir sur des décennies», alerte-t-il.

Mais encore, il invite «les gouvernements et les sociétés à se préparer à d’éventuelles futures pandémies qui pourraient survenir dans n’importe quel pays à n’importe quel moment et tuer des millions de personnes parce que nous ne sommes pas préparés».

Ces déclarations font peur, mais c’est une vérité que le patron de l’OMS essaie de faire voir les populations et les gouvernements. A rappeler d’ailleurs les critiques de nombre de pays, les Etats-Unis en tête, sur la “mauvaise“ gestion de cette pandémie par l’organisation onusienne.