Le Comité direction de l’Union Nationale de l’Industrie Hôtelière (UNIH) souligne, dans un communiqué que nous avons reçu, avoir “bien pris note de l’annonce de la mise à disposition, par le gouvernement, d’une ligne de crédit de 500 millions de dinars, valable jusqu’au mois de mars 2021, au profit des entreprises touristiques en difficultés financières, suite à la crise sanitaire causée par la pandémie du coronavirus”.

Cependant, l’UNIH demande “plus d’explications et de détails sur les modalités pratiques et concrètes de la mise en place de cette ligne de crédit”, assurant “… l’urgence absolue de l’entrée en vigueur de cette ligne de crédit avant la fin de ce mois de mai 2020, compte tenu des échéances de fin de mois (salaires)”.

En outre, dans son communiqué, l’UNIH semble regretté qu’il n’y ait pas eu “… une plus grande concertation avec toutes les parties prenantes, avant l’annonce de cette ligne de crédit, pour lever toute équivoque et lui garantir les chances de succès, sans distinction de classement des hôtels (établi par la BCT)”.

En effet, le Comité directeur souligne que les hôteliers ont compris que “les mesures annoncées ne concernent, dans leur majeure partie, que les charges salariales et les impôts et taxes redevables à l’Etat”.

En fait, tout en estimant que “ces mesures vont certes apaiser le climat social et régulariser la situation fiscale des entreprises hôtelières”, indique toutefois que celles-ci “vont susciter plus de problèmes qu’elles n’en résolvent, sachant que le retour du tourisme tunisien à sa vitesse de croisière reste une grande inconnue”.

Dans ce cadre, “l’UNIH considère que ces mesures doivent être en harmonie et en adéquation avec une stratégie et des scénarios de reprise de l’activité touristique, en général, et hôtelière, en particulier.

Pour ce faire, “l’UNIH invite, dans son communiqué, les autres organisations patronales du secteur à une plus grande concertation pour harmoniser leur position et coordonner leur action, en vue d’une meilleure défense des intérêts du secteur, dans la solidarité et la complémentarité”.