La Confédération générale tunisienne du Travail (CGTT) déplore la détérioration des conditions sociales dans le secteur privé, au vu des nombreux licenciements qui ont touché les travailleurs et le non versement des salaires de beaucoup d’autres lors de cette période de pandémie.

Dans un communiqué publié jeudi 14 mai, la CGTT a également condamné le non-respect, par le gouvernement, de ses obligations envers les travailleurs, et notamment le versement de la subvention exceptionnelle d’une valeur de 200 dinars décidée au profit des salariés des institutions en difficulté économique et d’une large catégorie de travailleurs dont les chauffeurs de taxi, les travailleurs temporaires précaires, etc.

A cet égard, la CGTT appelle le gouvernement à allouer un fonds pour soutenir les travailleurs qui ont perdu leur emploi en raison de la crise sanitaire du coronavirus, ou à prendre des mesures exceptionnelles en leur faveur similaires à celles qui ont été décidées au profit des institutions, en attendant que ces travailleurs retrouvent de nouvelles opportunités d’emploi.

La CGTT exprime également son rejet de la méthode adoptée pour les retenues sur les salaires, jugée “abusive et incohérente avec les déclarations du chef du gouvernement, en échange de la nomination par le gouvernement d’un groupe de conseillers dans divers ministères, alors que les travailleurs supportent le poids de la crise et sont sans cesse appelés à l’austérité”.

La Confédération appelle dans ce sens le gouvernement à ce que l’opinion publique soit éclairée à propos des critères de recrutement des conseillers dans les différents ministères, à la publication de leur curriculum vitae pour prévenir les pratiques de favoritisme, ainsi qu’à la révision des critères d’attribution des avantages accordés aux chefs d’entreprise en les subordonnant au degré de l’engagement à verser les salaires de leurs employés, outre l’adoption d’une classification sociale de ces entreprises économiques.