Les syndicats de base de la compagnie aérienne Tunisair condamnent, dans un communiqué publié vendredi 7 février 2020, les accords conclus en matière de transport aérien avec des parties étrangères bénéficiant d’atouts préférentiels sur le plan des capacités financières et logistiques. Ils considèrent que ces accords “portent atteinte aux intérêts de la Tunisie”.

Les membres des syndicats de base de Tunisair estiment, lors d’une réunion tenue au siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) à l’Ariana pour débattre de l’évolution de la situation générale de la compagnie et des développements survenus récemment, que les démarches entamées par le gouvernement de gestion des affaires courantes pour faire passer les projets d’accords en matière de transport aérien constituent “un travail structuré qui vise à anéantir des institutions nationales, publiques et privées, ayant servi l’économie nationale pendant plusieurs décennies, indique le communiqué.

Les syndicats ont à cet égard lancé un appel à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ainsi qu’au président de la République en vue de faire face à ces accords “qui conduiront à la ruine des institutions nationales et du secteur de transport aérien tunisien et à l’élimination des sources de revenus de milliers de familles tunisiennes, lit-on de même source.

Ils ont également exhorté l’autorité de tutelle à honorer ses engagements inscrits au programme de réforme et de restructuration de Tunisair, d’autant plus que de nombreuses mesures ont déjà été engagées dans ce sens.

Le ministre du Transport par intérim, René Trabelsi, avait indiqué lors d’une plénière tenue jeudi 6 courant par l’ARP pour l’adoption des projets de lois organiques relatives au transport maritime et portuaire, au transport aérien et au transport international des personnes et des marchandises, que les projets d’accords en question, “visent à instaurer un cadre juridique dans le domaine des transports avec les pays arabes, islamiques africains et européens”.

“Ces accords aspirent au développement des relations commerciales avec ces pays et à booster les investissements et les exportations”, avait affirmé Trabelsi, niant toute intention du gouvernement à privatiser la compagnie Tunisair ou à céder une partie de son capital”.

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