“La Tunisie connaîtra, au cours de la période 2020-2025, des pressions financières en raison de l’arrivée des délais de remboursement annuel de titres obligataires et des échéances de prêts du Fonds monétaire international (FMI)”. C’est ce qu’a affirmé, vendredi 7 février 2020, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane Abassi.

S’exprimant lors d’une séance plénière à l’ARP consacrée à la situation économique et financière du pays, Abassi a indiqué que ces pressions causées par le service de la dette extérieure à moyen et long termes en Tunisie ont débuté depuis 2017.

Le taux d’endettement extérieur à moyen et long termes, pour la période 2011-2018, a connu une hausse remarquable en raison de l’accélération du rythme des retraits et de l’impact du taux de change sur le principal de la dette contre une faible croissance économique.

Ce taux, a affirmé Abassi, a régressé en 2019 pour s’établir à 66% du PIB, à la faveur des effets du change sur le principal de la dette, vu la hausse du dinar par rapport aux principales devises de l’endettement.

Le principal de la dette extérieure à moyen et long termes devrait atteindre, à la fin de 2020, environ 80,957 milliards de dinars contre 76,974 milliards de dinars en 2019, selon Abassi.

Par ailleurs, à moyen et long termes, le service extérieur de la dette devrait s’établir à 9,501 milliards de dinars en 2020 contre 9,265 milliards de dinars en 2019, soit une hausse de 5,2%.

Le gouverneur de la BCT a fait remarquer que les principaux remboursements de l’année 2020 consistent essentiellement en le paiement du principal des deux emprunts obligataires d’un montant de 250 millions de dollars (avril) et 400 millions d’euros (juin).