La Tunisie a engagé neuf nouvelles réformes réglementaires permettant un meilleur accès des femmes aux activités économiques, révèle l’ édition 2020 du rapport de la Banque mondiale (BM) intitulé : “Les femmes, l’entreprise et le droit : le poids des lois sur les perspectives économiques des femmes”.

Selon le rapport qui évalue l’impact des lois et réglementations sur les perspectives économiques des femmes à l’échelle mondiale, la Tunisie figure parmi les dix pays de la région MENA ayant le plus progressé, obtenant un score de 70 (la moyenne mondiale d’évaluation est de 75,2).

La nouvelle édition 2020 passe en revue les réformes engagées entre juin 2017 et septembre 2019 dans 190 économies. L’indice analyse les droits économiques des femmes aux différentes étapes de leur vie active à travers huit indicateurs : les femmes peuvent-elles se déplacer librement ? Quels sont leurs droits dans le monde du travail et quand elles ont des enfants ? Quelles sont les règles du mariage ? Ou encore dans quelle mesure la loi contribue-t-elle à protéger ou au contraire entraver leur capacité à diriger une entreprise et gérer des actifs ?

Selon les auteurs du rapport, la moyenne mondiale a légèrement progressé en deux ans, de 73,9 à 75,2, ajoutant que huit pays ont obtenu la note maximale de 100 , à savoir le Canada, la Belgique, le Danemark, la France, l’Islande, la Lettonie, le Luxembourg et la Suède à la faveur d’une réforme du congé parental.

Le même document souligne que des avancées ont été enregistrées dans les régions du monde qui nécessitent le plus de réformes.

“Sur les 62 réformes introduites dans 40 économies, la plupart ont concerné des pays du Moyen-Orient/Afrique du Nord (MENA) et d’Afrique subsaharienne”, indique le rapport.

Mais “malgré des progrès considérables, surtout pour améliorer l’accès des femmes à l’emploi et leur participation durable à la vie active, la région MENA reste celle qui affiche la note moyenne la plus basse”.

Les dix pays ayant le plus progressé sont la Tunisie, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Népal, Soudan du Sud, Sao Tomé-et-Principe, Bahreïn, la République démocratique du Congo, Djibouti, la Jordanie. S’y ajoutent 30 autres économies qui ont mis en œuvre des réformes dans au moins l’un des huit domaines pris en compte dans le calcul de l’indice, précise le rapport.