L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté en plénière, mercredi 15 janvier 2020, un accord de prêt accordé par l’Agence française de développement (AFD) d’un montant de 27,3 millions d’euros (environ 85 millions de dinars) pour le financement du programme d’appui à la santé numérique. 120 députés ont voté pour et 13 ont voté contre.

A l’issue de la séance, la ministre de la Santé par intérim, Sonia Ben Cheikh, a déclaré que prêt contribuera à la numérisation du secteur de la santé et au renforcement de sa bonne gouvernance.

A noter que ce projet prévoit la numérisation de 15 hôpitaux.

Elle a souligné l’importance de ce financement dans la mise en œuvre du programme qui vise à réhabiliter le système informatique dans un certain nombre d’hôpitaux publics en soutenant la santé numérique, en adoptant le dossier médical numérique et les archives numériques et en développant le système d’archivage des images médicales et autres.

Le programme vise, également, à soutenir et à mettre en place 5 systèmes de télémédecine dans un certain nombre de structures de santé et à dynamiser la santé numérique à travers l’organisation de séminaires et de conférences et le développement les compétences tunisiennes dans le domaine médical.

Le coût total de ce projet est estimé à 32,4 millions d’euros (110 millions de dinars). Il sera financé par le prêt de l’Agence française de développement (27,3 millions d’euros), le solde restant étant déduit du budget d’Etat.

Plusieurs députés ont critiqué l’accord de financement estimant que le recours de l’Etat à la signature de cet accord à Paris le 14 février 2019 aggrave encore l’endettement et la dépendance de la Tunisie à l’égard de la France.

D’autres députés ont critiqué le ministère de la Santé à cause de la détérioration des services des établissements de santé publics, de la pénurie de ressources humaines et du manque d’affectations.

Ben Cheikh a rappelé que le ministère de la Santé a lancé, l’année dernière, un appel pour le recrutement de 2000 personnes.