En cette période qui coïncide avec les vacances d’hiver, une grande affluence a été constatée, jeudi soir, au démarrage de la 2e édition de la Foire nationale du Livre tunisien, organisée du 19 au 29 décembre à la Cité de la Culture sous le thème “le livre…la vie”.

Créée en 2018, cette Foire se tient à l’initiative du ministère des Affaires Culturelles et l’Union des Editeurs Tunisiens (UET). Il s’agit d’une manifestation qui vise la diffusion, la vente et la promotion du livre tunisien à travers l’exposition des publications les plus récentes. Après une première édition organisée au cours de la seconde quinzaine du mois d’octobre, la Foire change de date pour se tenir à partir de cette année durant la seconde quinzaine du mois de décembre.

Cette édition, inaugurée par Mohamed Zinelabidine, ministre des Affaires culturelles, a été marquée par la présence de Hatem Ben Salem, ministre de l’Education et ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique par Intérim, Mohamed Salah Maalej, Directeur exécutif de la foire et président de l’Union des éditeurs tunisiens (UET), et Imen Boukhobza, directrice de cette édition.

Foire, stands et titres exposés

Quelque 70 stands des maisons d’édition participantes occupent le hall principal et le hall inférieur de la Cité de la Culture sur une superficie de 1000 m². Une variété de publications estimée à 15 mille titres tunisiens est proposée dont le livre pour enfant, d’histoire, la biographie, la poésie, le roman, l’essai et le conte.

Le stand du ministère des Affaires culturelles présente des publications autour du patrimoine et de l’histoire de la Tunisie, des biographies de célèbres artistes qui ont marqué de leurs empreintes l’histoire des arts plastiques dans le pays, en plus d’œuvres complètes d’illustres écrivains tunisiens et des reproductions d’œuvres sur CD.

La Foire offre à voir aussi les dernières publications d’institutions nationales, comme Beït El Hikma, l’Institut de traduction de Tunis, l’Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle (Amvppc) ou l’Instance Nationale de Lutte contre la Corruption (Inlucc).

Les boutiques de la Cité de la Culture accueillent quelques exposants, en plus de ceux réservés au Musée du Bardo et aux marionnettes. Certaines maisons d’édition consacrent des stands entiers à des catégories de livres bien précises, telles que les encyclopédies, les œuvres complètes de grands poètes et le livre spécialisé.

Palmarès et hommages

Le Palmarès de cette édition a été dévoilé au cours d’une cérémonie officielle tenue au théâtre des régions et animée par le journaliste et poète Mekki Hlel. Les prix sont décernés ex aequo à des écrivains de langue arabe et/ou française ainsi qu’à des écrivains-traducteurs.

Outre les 4 récompenses habituelles, initiées depuis le lancement de la foire en 2018, deux nouvelles distinctions ont fait leur entrée cette année. Il s’agit du Prix de la créativité de Jeunesse, dédié aux écrivains de moins de 35 ans et du Prix de la Créativité féminine, attribué à des livres abordant les thèmes des Droits et des Libertés.

Le prix du livre créatif a été attribué à Hassanine Ben Ammou (Am el fzoû 1864) et Anouar Attia (La passion toi) alors que le prix du livre de la pensée est revenu à Mustapha Nasraoui (Les valeurs, la cohésion sociale et l’équilibre de l’Individu) et Mohamed Karrou (L’autre révolution).

Le prix du livre pour enfant a été attribué à Abbès Soulaïmane (Kam kountou ghabiyan) et Slah Ben Ayed (Dehliz el qaed) alors que le prix du livre traduit a été remis à Boutheïna Ayadi (Pas de Deuil pour ma Mère) et Abdelaziz Chebil (Le temps, le réalisme et la description).

Le Prix du livre traduit a été décerné à Boutheïna Ayadi (Pas de Deuil pour ma Mère) et Abdelaziz Chebil (Le temps, le réalisme et la description). Rafika Bhouri auteur du livre “Dans les eaux salées” a eu le Prix de la Créativité féminine alors que Kaouther Yaïch a remporté le Prix de la créativité de Jeunesse pour son livre “La convention des Nations-Unies sur la lutte contre la corruption dans la législation tunisienne”.

Des hommages ont été rendus à des créateurs comme Fatma Ben Fdhila, Hassen Jegham, Ali Debb et Chedli Ben Zouitine. La Foire a été aussi l’occasion de rendre un hommage posthume à de célèbres penseurs et écrivains tunisiens comme Ibn Khaldoun, Abul Kacem Chebbi, Tahar Haddad, Ali Douagi, Mahmoud Messaâdi, Mohamed Talbi, Béchir Khraïef et Sghaïer Ouled Ahmed.

La soirée a été ponctuée de pauses musicales et théâtrales. Il y a eu une performance intitulée “Laoulahom”, autour de l’auteur, l’éditeur, l’imprimeur, le libraire et le lecteur qui forment le maillon indispensable dans la genèse du livre. Aïda Nyati, auteure-compositeur et interprète, a célébré la liberté et la vie, à travers des chansons dont le thème coïncide avec celui de la foire.

La Foire continue à travers une programmation qui met le cap sur l’enfance et le livre pour enfant, en plus d’une ouverture sur les établissements pénitentiaires et hospitaliers.