Du management directif, déshumanisé, au management attentif valorisant pour la condition humaine ou salarié, il peut y avoir une révolution.

Le management par le haut, c’est-à-dire adossé à la hiérarchie, était d’usage dans la Tunisie de l’ancien régime. Ainsi s’exprimait Ghazi EL BICHE, PDG de Van Laack Tunisie. Et d’ajouter : les maux de ce mode de gestion des entreprises étaient sans remède. Difficile de redresser le rendement quand le salaire était déconsidéré. Tout aussi malaise de diminuer l’absentéisme. L’ambiance en usine était figée, reconnaît Ghazi EL BICHE.

Puis survint la révolution. Et ce focus sur la Tunisie d’en bas. En réalité, l’ascenseur social continuait à fonctionner. Au lieu de relever le niveau des citoyens, il les descendait dans l’enfer de la précarité, quand ce n’est pas au chômage pur et simple.

Jouer à fond la sincérité

Tendre la main, cela ne coûte rien. L’entreprise, avec de la ferle volonté et de la bienveillance, peut améliorer sensiblement le standing d vie de ses salariés.

Il ne coûte rien d » financer un check-up annuel au travailleur. Mais cela lui procure un regain de considération.

Trois petites séances de 15 minutes chacune de détente sportive par jour leur changent le moral et le mental.

Procurer l’assistance d’un avocat, instruire sur les rapports avec les banques, prodiguer des conseils diététiques aux salariés, cela coût rien. Et quand c’est fait de manière désintéressée, le salarié y perçoit un acte sincère de bienveillance.

L’effet en retour est une meilleure estime de soi chez le salarié. Et c’est pur bénéf’ pour l’ambiance au travail. C’est ce management alternatif qui fera que les 18% de la population âgée de 18 à 30 ans retrouveraient le goût du travail et de l’attrait pour la besogne.

Le management de la main tendue de l’entreprise à l’adresse du travailleur, un beau cadeau de la révolution.