Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim Khalbous, a déclaré, jeudi 21 novembre, en marge de l’inauguration de l’Institut supérieur des sciences appliquées et de technologie de Kasserine (ISSAT), que son département s’emploie à activer le principe de la discrimination positive sur le plan pédagogique ainsi qu’au niveau de la recherche scientifique, et ce dans l’objectif de développer les institutions universitaires dans les régions de l’intérieur.

Dans une déclaration à la TAP, Khalbous a indiqué que, “dans le cadre de l’activation du principe de la discrimination positive, quatre structures de recherche à l’Université de Kairouan ont profité depuis 2016, de l’encadrement nécessaire au développement des activités de recherches des étudiants et à la promotion du parcours professionnel des enseignants universitaires”.

Il a dans ce sens rappelé que le nombre d’étudiants en Tunisie a connu une baisse de 100 mille étudiants au cours des sept dernières années, soit 25% de leurs nombre total, considérant que cela permettra de polariser les étudiants étrangers, en vue de créer une dynamique universitaire dans le pays.

Il a souligné la nécessité de créer un centre de carrières et de certification des compétences au sein de l’ISSAT de Kasserine et de multiplier les activités culturelles en vue de développer les compétences des étudiants, et de faire de l’université, une force de proposition et de changement.

Lors de sa visite à Kasserine, Khalbous, a pris connaissance des différentes composantes de la nouvelle institution universitaire dont les travaux ont démarré en 2012 et parachevés en février 2019, imputant le retard accusé dans la réalisation de ce projet à l’annulation de l’appel d’offre initial en raison. Il a dans ce contexte indiqué que le coût total de la réalisation de cet institut, bâti sur un terrain de trois hectares, avec une capacité d’accueil de 3 mille sièges, avoisine les 15 millions de dinars.

En marge de cette visite, Khalbous a également donné le coup d’envoi des travaux du village des sciences, qui sera créé au sein de l’ISSAT et dont l’entrée en activité est prévue pour la fin de 2020.

Il s’agit du troisième village des sciences dans le pays, après celui de Tataouine, inauguré en 2014, et le village de Kébili, qui devrait ouvrir ses portes au début de l’année 2020.

“Le village scientifique de Kasserine s’étend sur 3 000 m² et comprend plusieurs activités et spécialités, dont un grand laboratoire dédié aux technologies modernes (invention et fabrication d’équipements), un dôme astronomique qui abritera plusieurs activités, outre un espace pour les sciences de la vie et les sciences humaines”, a déclaré la directrice générale de la Cité des sciences de Tunis, Dorra Ghorbal qui avait accompagné le ministre dans sa visite.

S’agissant de la faible capacité d’accueil du foyer universitaire de Sbeïtla, estimée actuellement à 300 étudiants, en contrepartie de l’augmentation du nombre d’étudiants suite la réintroduction de la licence appliquée en éducation et enseignement au sein de l’Institut supérieur des études appliquées en humanités de Sbeïtla, Khalbous a expliqué qu’une étude est en cours pour porter la capacité d’accueil de ce foyer 600 étudiants.

Il a dans ce sens, souligné que le problème d’encombrement a été évité à travers l’hébergement d’un certain nombre d’étudiants dans un foyer privé à Sbitla, en attendant le parachèvement de l’étude et l’agrandissement dudit foyer universitaire.