La mise en œuvre du plan d’action national pour l’application de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies “Femmes, sécurité et paix” 2018-2020 reste tributaire de la disponibilité de fonds externes, a annoncé mardi Nahed Rajhi, chargée de mission au ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Personnes âgées.

S’exprimant lors d’une journée d’étude organisée par le ministère des affaires religieuses en collaboration avec le ministère de la femme et avec l’appui de ONU Femmes (l’Entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes), Rajhi a expliqué que ce plan d’action nécessite beaucoup de ressources matérielles pour mettre en place des mécanismes permettant de l’activer, soulignant que le budget alloué par le ministère de la Femme est insuffisant.

Le plan d’action, mis en place par le ministère de la femme en 2018, vise à autonomiser les femmes, à renforcer leur participation à l’instauration d’une paix et d’une stabilité durables, à éliminer toutes les formes de discrimination entre les sexes et à immuniser la société contre les dangers des conflits, de l’extrémisme et du terrorisme.

Selon Rajhi, ce plan d’action permettrait notamment la promulgation de lois et de législations qui consacreraient le principe de l’égalité des sexes dans toutes les instances élues, organismes indépendants et emplois aux niveaux local et national.

Le plan a été subdivisé en un ensemble de plans sectoriels préparés par des comités composés de 168 membres, dont 23 appartenant à la société civile et 125 relevant de structures ministérielles et d’institutions administratives et constitutionnelles.

Le directeur régional des affaires religieuses à Bizerte et membre du comité de pilotage de l’application de la résolution n°1325 du conseil de sécurité, Slim Bechikh, a indiqué dans une déclaration à l’agence TAP que le ministère des affaires religieuses a formé un certain nombre de responsables religieux à la mise en place d’un discours religieux, qui tient compte de la question des femmes et de leurs relations avec la paix et la sécurité ainsi que de leur rôle dans la société.

“Il vise également à inciter la société à adopter les valeurs énoncées dans la résolution du Conseil de sécurité”, a-t-il ajouté.

Le ministre des Affaires religieuses, Ahmed Adhoum, a, pour sa part, souligné que toutes les conventions internationales, y compris la résolution du conseil de sécurité visant à protéger les femmes et à renforcer leur position dans la société, sont compatibles avec les objectifs de la religion islamique, soulignant que le ministère n’épargnera aucun effort pour établir un discours religieux modéré qui vise à consolider le statut de la femme dans la société.