Le taux de réalisation du recensement agricole dans le gouvernorat de la Manouba s’inscrivant dans le cadre du programme du premier recensement général de l’agriculture établi en vertu du décret gouvernemental n°953 daté du 16 novembre 2018 a atteint 60% à la fin du mois d’octobre 2019.

Les trois équipes chargées des travaux sur terrain et les membres de la commission régionale en charge du suivi des opérations de recensement inscrites dans le cadre de la deuxième phase du recensement ont recensé 5090 exploitations sur l’application “Agricola” adoptée pour le recensement.

La superficie couverte par l’application numérique a atteint 59.000 hectares, soit 66% de la superficie agricole dans le gouvernorat, selon le rapport de la commission régionale chargée de la préparation et présenté à l’occasion de la réunion n consacrée à ce sujet et tenue au siège du gouvernorat.

La réalisation du recensement a été marquée par quelques difficultés, notamment le manque de moyens logistiques du commissariat régional au développement agricole, ce qui a entravé l’intensification de la sensibilisation pour faire connaître le recensement, en plus de l’absence de documents et des terminologies pouvant être utilisés dans le recensement, dont l’objectif est de collecter des données relatives aux exploitations agricoles (superficies, productions, main d’oeuvre et systèmes d’irrigation, les composantes de l’espace les entourant), toutes ces informations devant servir à l’élaboration d’une politique de développement agricole, en plus des plans et programmes de développement.

Les problématiques auxquelles fait face l’avancement du recensement consistent également en l’absence des agriculteurs de leurs exploitations et leur non interactivité parfois dans la fourniture de l’information ainsi que le manque de couverture par le réseau internet dans certaines zones.

La commission en charge du recensement a présenté certaines suggestion pour pallier ces problèmes et activer l’enquête qui concerne les exploitations agricoles dans les différentes délégations. Parmi ces suggestions l’augmentation de l’efficience du rôle des délégués dans la facilitation de la mission des équipes du recensement et l’incitation des exploitants agricoles à présenter le maximum de données, tout en assurant une meilleure coordination avec la profession.

Pour rappel, le recensement général que le ministère de l’Agriculture réalise en coopération avec la FAO pour le coût de près de 25 millions de dinars concernera 600 mille exploitations et 60 000 marins-pêcheurs à l’échelle nationale.

Les données du recensement permettront de constituer une banque de données qui sera une référence pour les recherches scientifiques, ce qui est à même de faciliter l’établissement des indicateurs, d’établir des politiques agricoles et de suivre l’exploitation des terres agricoles ainsi que toutes les étapes de la production agricole et animale.