Les participants à un séminaire sur le renforcement des compétences des cadres de la haute Fonction publique ont été unanimes, vendredi à Tunis, à souligner la nécessité de mettre en place un système national de formation en ligne, d’en faciliter l’accès et d’en assurer le caractère obligatoire et la gratuité.

Ils ont également appelé à mobiliser les moyens financiers nécessaires au lancement de ce système et à définir ultérieurement les méthodes et les outils pédagogiques de la formation.

Selon Khaoula Laâbidi, directrice générale de la formation et du perfectionnement des compétences au ministère de la Fonction publique, ces cycles de formation permettent, si besoin est, d’acquérir des connaissances dans un domaine précis “dans le but d’être opérationnel dans plusieurs autres domaines”.

Il s’agit, a-t-elle expliqué, d’une formation statutaire, nécessaire lors de l’accès d’un agent à un grade supérieur, ou bien d’une formation continue destinée à améliorer ses compétences sans qu’il ne change de poste.

Pour Françoise Camet, ancienne directrice de la formation au sein de l’Ecole nationale d’administration (France), il s’agit d’un événement organisé par l’Union européenne afin de réfléchir sur les moyens de promouvoir la formation destinée aux cadres de la haute fonction publique.

“L’objectif de ce séminaire est d’appuyer la fonction publique tunisienne et de renforcer ses compétences”, a-t-elle déclaré à l’agence TAP.

Lors de ce conclave, deux experts de France et de Belgique ont présenté le concept de formation comme mission continue des fonctionnaires et réalisé une analyse comparée de l’offre de formation belge et française.

Présidant la clôture des travaux, Kamel Morjane, ministre de la Fonction publique a indiqué que son département se penche actuellement sur la mise en place d’une stratégie nationale de modernisation du service public dans le but d’améliorer son rendement.

Il a appelé à s’inspirer des expériences “réussies” de l’Union européenne dans le domaine de formation de hauts cadres de l’Etat.

“D’importants efforts ont été fournis pour développer les compétences de la haute fonction publique notamment au niveau de la législation”, a-t-il assuré.