La récolte de dattes battrait, cette année, tous les anciens records, avec une production de très bonne qualité, estimée à 340 mille tonnes, contre 289 mille tonnes en 2018 et 305 mille tonnes en 2017 (le dernier record), a fait savoir Ezzeddine Chalghef, DG de la production agricole, au ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, dans un entretien accordé à l’agence TAP.

D’après lui, la Tunisie exporte des dattes vers plus de 80 destinations au total. Le Maroc demeure notre premier client, puisqu’il achète presque le ¼ de nos exportations, avec des quantités variant de 30 à 35 mille tonnes. L’Espagne se situe en deuxième rang (9 500 tonnes), suivie d’autres marchés dont la demande est en croissance par rapport à l’année dernière, en l’occurrence le Canada (+11%), Singapour (+42%), Bangladesh (+54%), Mali (+65%) et Côte d’Ivoire (+44%).

D’importantes demandes pour les datte tunisiennes proviennent, aussi, des marchés de la Malaisie et de nombre de pays asiatiques musulmans.

“Durant la campagne 2018-2019, la Tunisie est parvenue à exporter, jusqu’au 25 septembre, 120 mille tonnes de dattes, d’une valeur de 863 millions de dinars”, a noté Chalghef.

Parmi les principales régions productrices de dattes, figure Kébili en tête de liste, suivie par Tozeur, Gafsa et Gabès.

La variété Deglet Ennour représente 80% de notre production, à côté d’autres variétés. La Deglet El Bey, d’une très grande qualité, pourrait présenter à l’avenir un important potentiel à l’exportation.

“Il s’agit de la Deglet préférée des Beys de Tunis”. Selon une histoire datant de l’époque beylicale, le Bey imposait aux habitants du sud, de lui procurer toutes leurs récoltes de cette variété de dattes, ce qui les a poussés à arracher les palmiers produisant “Deglet El Bey”…