Les autorités britanniques vont créer une caisse qui réglera les dettes du voyagiste Thomas Cook auprès des hôteliers tunisiens. Pour ce faire, elles ont désigné deux administrateurs judiciaires qui seront les interlocuteurs des hôteliers. C’est l’annonce qu’a faite le ministre tunisien du Tourisme et de l’Artisanat, René Trabelsi, lors d’une conférence à Tunis, tenue en présence de l’ambassadeur du Royaume-Uni, Louise De Sousa.

Il a cependant refusé de se prononcer au cours de cette conférence sur les délais de remboursement des dus des hôteliers tunisiens, dont les pertes sont estimées à 190 MDT (220 MDT selon les responsables de la Fédération de l’hôtellerie).

Entre 40 et 45 hôtels tunisiens sont touchés par la faillite de Thomas Cook, dont la part de marché en Tunisie s’élève à 3,5%, selon le ministre.

Les deux parties tunisienne et britannique comptent discuter encore de la possibilité de confier les réservations de Thomas Cook en Tunisie pour les mois d’octobre et novembre à d’autres voyagistes concurrents, ajoute Trabelsi.

Le département du Tourisme a demandé la tenue d’un conseil ministériel restreint exceptionnel pour discuter des moyens à même d’aider les hôteliers tunisiens concernés par la faillite du tour-opérateur, y compris la possibilité de créer une ligne de crédit en leur faveur, en attendant leur remboursement par les Britanniques, a encore fait remarquer Trabelsi.

René Trabelsi a également démenti les informations selon lesquelles il aurait signé un contrat avec le groupe Thomas Cook en mai dernier.

Par ailleurs, il a rappelé que les autorités britanniques vont assurer le retour de tous les touristes britanniques une fois leur séjour achevé. A ce jour, 4 500 touristes britanniques poursuivent toujours leurs séjours en Tunisie.

La Tunisie reçoit une moyenne annuelle de 150 mille touristes, via le voyagiste britannique Thomas Cook, venant de 10 marchés émetteurs européens, notamment Angleterre, Allemagne, France, Italie…

Thomas Cook Group, la plus vieille agence de voyage dans le monde, dont la date de création remonte à l’année 1841, est présente dans 16 pays dans le monde et compte 89 avions. Sa faillite a été annoncée en début de semaine, ce qui a obligé les autorités britanniques à se mobiliser pour rapatrier ses clients. Parmi les raisons de cette faillite avancées par les médias s figurent le Brexit et un management défaillant.