L’Union des médecins généralistes de la santé publique a observé, mardi 10 septembre, un sit-in devant le siège du ministère de la Santé à Tunis pour appeler ce dernier à amender, dans les plus brefs délais, le décret gouvernemental n°341 de 2019 fixant le cadre général du régime des études et les conditions d’obtention des diplômes des études médicales.

Le porte-parole de l’Union, Mehdi Gueddas, a rappelé que ce décret a été publié en avril 2019 sans concertation avec les parties concernées alors que l’Union avait demandé à la commission de la santé et des affaires sociales au parlement de convoquer la ministre de la santé par intérim pour la questionner à ce sujet mais elle n’a pas répondu à cet appel à ce jour.

L’intervenant a estimé que l’amendement du décret gouvernemental est l’une des revendications principales des médecins généralistes qui appellent également à la promulgation d’un statut organisant la profession outre le calcul des heures de garde à la retraite, les promotions systématiques sans concours, le respect de la grille salariale, l’augmentation des primes et la protection du personnel médical de la violence.

D’après Gueddas, l’Union a adressé plusieurs correspondances au ministère de la santé qui a refusé, selon lui, de négocier sous prétexte d’absence de représentativité syndicale étant donné qu’il s’agit d’un syndicat indépendant.

A noter qu’un procès d’accords a été signé récemment portant sur l’octroi d’une augmentation spécifique aux secteurs de l’ingénierie, de l’enseignement supérieur et des médecins du secteur public.

En vertu de ce procès, les médecins hospitalo-universitaires bénéficieront d’une augmentation maximale de 1100 dinars tandis que les médecins résidents et les médecins internes profiteront d’une augmentation de 100 dinars à partir de janvier 2020 et ce, après avoir bénéficié d’une prime spécifique de 100 dinars en janvier 2019. Les médecins résidents bénéficieront, quant à eux, d’une prime de 350 dinars en janvier 2020.