Un accord-cadre portant sur le financement des recherches scientifiques des doctorants tunisiens a été signé, lundi 9 septembre 2019 à la Cité des sciences à Tunis, entre l’Association des technopôles tunisiens, l’Agence nationale de la promotion de la recherche scientifique (ANPR) et le Programme de financement de la recherche et de l’innovation de l’Union européenne pour la période 2014-2020, UGP H2020.

Selon Pr Chedhli Abdelly, directeur de l’ANPR, cet accord vise à financer les recherches d’un ensemble de doctorants tunisiens et leur permettre “d’interagir avec le monde socio-économique”.

Il a ajouté que l’Agence a entamé le choix des doctorants qui vont bénéficier d’un financement de leurs recherches, et que 160 candidatures ont déjà été déposées dont 20 ont été retenues suite à des entretiens.

Cet accord-cadre a été conclu en marge des Journées tuniso-européennes science et innovation (TESI), qui se tiennent à la Cité des sciences les 9 et 10 septembre en présence du ministre tunisien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim Khalbous, de l’ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, Patrice Bergamini, et de la directrice générale adjointe de la recherche et de l’innovation de la Commission européenne, Signe Ratso.

Les TESI sont organisées conjointement par le ministère de l’enseignement supérieur, la Direction générale recherche et innovation de la commission européenne et la délégation de l’Union européenne en Tunisie afin d’effectuer un bilan de la coopération tuniso-européenne en matière de recherche scientifique et d’innovation et d’explorer les horizons de cette coopération.

Dans une allocution prononcée à cette occasion, Slim Khalbous a indiqué qu’en dépit des progrès réalisés, le domaine de la recherche scientifique en Tunisie nécessite des réformes notamment sur le plan de la gouvernance et le financement, ajoutant que les sources du financement doivent être diversifiées, étant donné que l’Etat ne peut pas assurer à lui seul le financement, chaque année, des travaux de 2500 doctorants des universités tunisiennes.

Khalbous a, en outre, fait savoir que 70% des enseignants universitaires permanents sont des docteurs et qu’il n’est plus possible d’en recruter davantage, appelant les chercheurs tunisiens à mettre leurs compétences au service du pays en dehors du cadre de l’enseignement universitaire.

A rappeler que la coopération tuniso-européennes en matière de recherche scientifique date de 2003, date de la conclusion de l’accord scientifique et technologique. Cette coopération s’est renforcée en 2016 par l’adhésion de la Tunisie au programme européen pour la recherche et l’innovation Horizon 2020.