Les ministères de la Santé et de l’Agriculture ont signé, samedi 7 septembre à Tunis, un plan d’action national de lutte contre la résistance aux antimicrobiens, à l’horizon 2023.

Cette convention vise à lutter contre l’usage abusif et arbitraire des antibiotiques, dans la médecine humaine et vétérinaire.

Cité par l’agence TAP, le chef de service des pathologies microbiennes au ministère de la Santé, Hanen Touiri, a souligné que la Tunisie a élaboré un plan national dans ce domaine, reposant sur 4 principaux leviers.

Il s’agit de la sensibilisation des citoyens, des médecins et des vétérinaires à l’impératif de rationaliser le recours aux antibiotiques, l’appui à la recherche, ainsi que le suivi et le contrôle des pathologies microbiennes, surtout dans les hôpitaux.

La responsable a fait savoir, dans ce cadre, que le ministère de la Santé s’est lancé dans la mise en place d’une unité centrale pour le suivi et le contrôle des bactéries.

De son côté, la directrice de l’unité de pharmacie et de médicaments, Meriem Kherouf, a mis en garde contre l’usage abusif des antibiotiques, à l’origine de l’apparition de nouvelles bactéries résistantes aux médicaments.

Par la même occasion, les deux départements ministériels ont, aussi, signé un engagement pour l’éradication de la maladie de la rage, d’ici 2030, et ce, dans le cadre du programme mondial de lutte contre la rage, lancé par les Nations unies.

Le directeur général au ministère de la Santé, Chokri Hammouda, a rappelé que cette pathologie mortelle, qui touche surtout les enfants, peut être évitée grâce aux vaccins.

Pour rappel, la Tunisie recense, annuellement, deux cas de décès de personnes ayant contracté la rage, maladie transmise par les chiens.