Depuis le décès du président de la République, Béji Caïd Essebsi, le 25 juillet 2019, la Tunisie n’a pas manqué d’événements politiques qui ont marqué les esprits des Tunisiens, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Il s’agit notamment de la passation du pouvoir comme le veut la Constitution et la décision d’une élection présidentielle anticipée.

La correspondante de la TAP à Paris a recueilli de nombreux témoignages de Tunisiens vivant en France. Indépendamment de leur appartenance politique, tous se disent fiers de leur pays. Car, estiment-ils, malgré toutes les difficultés économiques, sociales et politiques qui perdurent, la Tunisie poursuit avec ardeur son chemin vers une démocratie durable.

Beaucoup pensent que les derniers événements en Tunisie ont rétabli ou renforcé leur confiance dans les institutions de l’Etat.

En voici quelques exemples.

Wissem, militant dans une association : “Après la mort de Caïd Essebsi, la passation du pouvoir selon la Constitution et l’ouverture des candidatures à l’élection présidentielle ont impressionné tout le monde. 97 candidats ont déposé leurs dossiers à l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE)! Alors qu’avant 2011, notre destin dépendait d’un candidat unique et autoproclamé. Il y a de quoi être fier de ma chère Tunisie”.

Siwar, journaliste : “La Tunisie a une fois encore donné l’exemple et ébloui le monde avec cette passation souple du pouvoir qui a suivi le départ du président Essebsi, puis le dépôt de presque 100 candidatures à la magistrature suprême. Notre pays est une exception dans le monde arabe et c’est une fierté pour tous les Tunisiens. Mes amis arabes me félicitent du niveau atteint par la Tunisie pour établir la démocratie”.

Rayed Chaibi, président de l’Association pour la promotion de la coopération et l’amitié entre la France et la Tunisie, considère pour sa part que “dans les moments difficiles, on constate l’efficacité des institutions de la Tunisie et que cette nation sait faire preuve de solidarité. Cela montre que la démocratie fonctionne”. Et il ajoute : “Feu Essebsi s’est conduit en père de la nation, ce véritable homme d’Etat a évité à la Tunisie de sombrer dans le chaos”.

Rayed Chaibi affirme également avoir adressé, le 30 juillet dernier, une lettre au président de la République française, Emmanuel Macron, lui demande de baptiser l’Université franco-tunisienne pour l’Afrique et la Méditerranée (UFTAM) du nom de Béji Caïd Essebsi. Ce qui lui rendrait un juste hommage.

Pour nourrir ce sentiment de fierté et leur optimisme, les Tunisiens vivant en France espèrent que demain la Tunisie sera dirigée par des hommes politiques capables de la conduire vers une prospérité économique et sociale…

Ils appellent les Tunisiens à faire preuve de citoyenneté en allant voter aux élections présidentielle et législatives, et à choisir ainsi ceux qui sauront agir au mieux pour le bien de la Tunisie.