Pour Rafaâ Ben Achour, professeur de droit public, le président Béji Caïd Essebsi est un grand homme d’Etat, dont la devise était la sincérité dans la parole et le dévouement au travail.

Lors de son exercice, il était soucieux de préserver le prestige de l’Etat, sa souveraineté et son indépendance, a-t-il ajouté.

Dans une déclaration, vendredi 26 juillet, à l’agence TAP, Rafaa Ben Achour a souligné que le défunt chef de l’Etat est un être humain dont les actions peuvent être critiquées, mais on ne peut, en aucun cas, douter de son intégrité et son amour pour la Tunisie ni pour le rôle capital qu’il a joué, en 2011, après avoir pris les rênes du pouvoir en tant que chef du gouvernement lorsque le pays passait par une phase cruciale.

“On ne peut également nier tout ce qu’il avait accompli en 2014, après le régime de la Troïka qui avait fragilisé l’Etat et dont les conséquences se font ressentir jusqu’à ce jour”, a-t-il rappelé.

Grâce à son habileté politique et sa sagesse, a-t-il poursuivi, Béji Caïd Essebsi a réussi à éviter au pays plusieurs menaces, notamment en matière de lutte antiterroriste et de sécurisation des frontières, relevant que les réactions des dirigeants internationaux après son décès est la plus grande preuve des qualités dont il jouissait en tant qu’homme d’Etat.

Interrogé sur la présidence par intérim de Mohamed Ennaceur, président de l’Assemblée des représentants du peuple, Ben Achour a indiqué qu’il s’agit d’un homme politique de la même école bourguibiste et ayant la même formation politique et juridique que celle de Caïd Essebsi.

Quant à la question de la loi électorale dont le désormais ex-président de la République avait refusé de parapher, Rafaa Ben Achour a affirmé qu'”il n’est plus question à l’heure actuelle de réexaminer la loi électorale ou de la remettre à l’ordre du jour vu que tous les délais ont expiré”.