Le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, a présidé, mercredi 17 juillet 2019 à l’ambassade de Tunisie à Washington, un débat interactif avec des représentants de think tanks américains.

Le débat s’est déroulé en présence des représentants du ” Centre Carnegie “, de ” l’Atlantic Council “, du ” Projet sur la démocratie au Moyen-Orient ” (POMED), de ” l’Institut National Démocratique ” (NDI), de ” l’Institut Républicain International ” (IRI) et de ” l’Initiative for Global Development ” (IGD).

Des anciens ambassadeurs des Etats-Unis à Tunis ont également pris part à cette réunion, dont notamment Gordon Gray (2009 -2012) en tant que représentant du ” Center for American Progress ” (CAP), Jacob Wallace (2012-2015) représentant du ” Centre Carnegie “, ainsi que Robin Lynn Raphel (1997-2000) représentante du ” Centre pour les études stratégiques et internationales” (CSIS), en plus des représentants du département d’Etat américain.

Jhinaoui a indiqué à cette occasion que la Tunisie œuvre à consolider la transition démocratique, en déployant les efforts nécessaires pour garantir la réussite des prochains rendez-vous électoraux qui se tiendront à la fin de l’année 2019.

Il s’agit également de parachever la mise en place des institutions constitutionnelles, de faire face aux dangers liés au terrorisme et d’impulser le rythme de croissance économique.

En réponse aux questions de ses interlocuteurs, le ministre des Affaires étrangères a souligné que la Tunisie œuvre à parachever le processus démocratique à travers l’organisation des élections législatives et présidentielle dans les temps impartis, à la suite de la signature du décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour les prochaines élections prévues aux mois d’octobre et de novembre prochains.

Concernant la situation sécuritaire en Tunisie, Jhinaoui a précisé que la lutte contre le terrorisme constitue l’un des défis majeurs à relever, indiquant dans ce sens que le gouvernement tunisien a mis en place une stratégie nationale pour lutter contre ce fléau, basée sur une approche préventive et anticipative, laquelle a permis de réaliser des réussites sécuritaires dans la traque et la neutralisation des groupes terroristes.

Il a souligné à ce propos que la Tunisie œuvre à instaurer une coopération dans le domaine sécuritaire avec des partenaires internationaux, dont principalement les Etats-Unis pour lutter contre les dangers du terrorisme et de l’extrémisme violent.

Sur le plan économique, le ministre des Affaires étrangères a mis l’accent sur le fait que la relance de l’économie tunisienne a constitué un défi sérieux pour tous les gouvernements qui se sont succédé depuis 2011 et tout au long de la période de la transition démocratique en Tunisie. Il a expliqué à ce propos que le gouvernement œuvre à diminuer le taux de chômage dans les rangs des jeunes tunisiens, à faire face aux pressions de l’inflation et à limiter le déficit dans les équilibres économiques et la finance publique.

Pour ce qui est du rôle de la Tunisie en tant que membre non permanent du conseil de l’ONU pour le mandat 2020-2021, Jhinaoui a fait valoir que la Tunisie veillera à présenter des approches et des idées à même de limiter les conflits et les crises à l’échelle internationale.

Il est question également de rapprocher les points de vue en proposant des solutions consensuelles pour les questions soumises à l’examen du conseil de l’ONU.

Le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, effectue une visite de travail aux Etats-Unis du 16 au 18 juillet, à la tête d’une délégation tunisienne de haut niveau à l’occasion des travaux de la 3e session du dialogue stratégique entre la Tunisie et les USA.

Il représente également la Tunisie aux travaux du 2e congrès ministériel annuel qui sera organisé, le 18 juillet, par le ministère américain des Affaires étrangères sur la protection des libertés religieuses.