Les participants à un workshop sur ” l’état de la presse après les révolutions arabes ” ont été unanimes, mardi 11 juin 2019, à souligner la nécessité de faire face aux gouvernements qui œuvrent à faire passer des lois restreignant les libertés de la presse sous prétexte de lutte contre le terrorisme.

” La lutte antiterroriste ne doit pas servir de prétexte pour réprimer la liberté d’expression et d’information et faire passer des lois liberticides “, ont-ils encore souligné, lors de la conférence pré-congrès, organisée en marge du 30e congrès de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), dénonçant les nombreuses agressions qui ont ciblé des journalistes après 2011.

Pour eux, la répression des libertés est devenue une pratique courante et bien étudiée à travers la mise en place de lois en rapport avec la lutte antiterroriste ou l’arrestation des journalistes pour avoir critiqué les autorités.

” La liberté de la presse recule dans le monde arabe après 2011 “, ont fustigé les participants, mettant en garde contre toute tentative de retour en arrière.

Dans le même sillage, ils ont indiqué que les médias officiels se sont presque effondrés au lendemain des révolutions arabes surtout après la prolifération des sites d’information électroniques qui ne respectent pas la déontologie de la profession. Ils ont plaidé pour la mise en place de lois efficaces pour protéger la liberté de la presse et les médias contre les ” intrus “.

La Conférence pré-congrès s’articule autour de trois séances de débat : une première séance sur l’avenir du journalisme à l’ère du numérique modérée par le secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, une deuxième séance sur les bonnes pratiques syndicales dans le monde modérée par le secrétaire général adjoint de la FIJ, Jeremy Dear, et une troisième séance sur le journalisme après les Révolutions arabes modérée par le premier vice-président de la FIJ, Younes M’Jahed.

Le congrès est marqué par la participation de plus de 300 responsables syndicaux représentant quelque 600.000 journalistes à travers le monde qui sont affiliés à 187 syndicats et associations de journalistes dans 140 pays