Plus de 200 projets visant à transformer la Méditerranée et à créer des opportunités, notamment pour les jeunes, sont au centre des discussions de l’Assemblée des cent, rencontre qui a lieu les 11 et 12 juin 2019 à Tunis, en prélude de la tenue du Sommet des deux rives prévu le 24 juin 2019 à Marseille.

A noter que l’Assemblée des cent, comme son l’indique, est un groupe de 100 personnes (10 de chaque pays, dans le cadre du dialogue 5+5), connues pour leur engagement et leur expérience en et pour la Méditerranée.

Quant aux projets discutés, “il s’agit de projets innovants et concrets qui répondent aux objectifs de développement durable et qui tiennent compte de l’importance de la digitalisation, la formation et l’employabilité des jeunes ainsi que de la mobilité et autres”, a souligné Wided Bouchamaoui, présidente du Comité de pilotage du Sommet des deux Rives et chef de file pour la Tunisie.

Elle précisera que les projets identifiés couvrent pratiquement tous les secteurs et sont portés par la société civile. “Les projets validés lors de l’Assemblée des cent seront présentés, au Sommet des deux Rives de Marseille, aux ministres des Affaires étrangères des Etats membres de ce dialogue multilatéral initié par le président de la République française, Emmanuel Macron”.

De son côté, Giulia Maci, chef de file pour l’Italie et spécialiste international du développement urbain, a indiqué que ce dialogue initié en février 2019 entre les représentants de la société civile des deux rives (Portugal, Espagne, France, Italie, Malte, Maroc, Mauritanie, Algérie, Libye et Tunisie) vise à trouver des synergies et des possibilités de coopération.

L’intervenante a souligné l’existence de trois priorités, à savoir la création d’opportunités pour les jeunes, la territorialisation de la coopération et la rationalisation de la consommation des ressources naturelles.

Maci a mis l’accent sur l’importance de veiller à la réalisation des projets identifiés, indiquant que le Sommet de Marseille devra être le point de départ de la coopération entre les deux rives.
Elle a, en outre, souligné la nécessité de favoriser les échanges entre les pays des deux rives pour créer de nouvelles opportunités pour les jeunes à travers des programmes de partenariat entre les universités et l’appui des startups.

Pour sa part, Assia Bensalah Alaoui, chef de file pour le Maroc, a salué cette initiative qui fait jouer le premier rôle à la société civile, soulignant que les projets présentés répondent aux attentes réelles des jeunes et visent à éliminer toutes les disparités (entre femmes et hommes, disparités générationnelles…).

“La Méditerranée a aujourd’hui besoin de changements de paradigmes. Il nous faut une économie innovante basée sur un nouveau modèle inclusif et sur le digital, tout en tenant compte des nouveaux impératifs comme les changements climatiques, l’exigence de durabilité et la préservation des richesses”, a-t-elle ajouté.

En fait, les chefs de file des différents pays ont tous souligné l’importance de ce dialogue 5+5 qui vise à apporter des réponses aux défis auxquels la région de la méditerranée fait face et à créer une nouvelle dynamique d’échange et d’inclusion entre le Nord et le Sud, basée sur une démarche pragmatique soutenant une nouvelle forme de coopération qui respecte les spécificités des deux rives.

A noter que la rencontre de Tunis a été précédée par d’autres forums tenus dans 5 pays des deux rives, sur les thèmes de l’énergie (en Algérie), la jeunesse, l’éducation et la mobilité (à Malte), l’économie et la compétitivité (au Maroc), la culture, les médias et le tourisme (en France) et l’environnement et le développement durable (en Italie).

Le forum de Tunis fera la synthèse de cette large consultation et présentera, à la fin de la journée, la déclaration de Tunis.