Le directeur de la Fédération nationale du bâtiment relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Jamel Ksibi, pense que “l’idée de consacrer une partie des bénéfices de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) à la région nécessite clarification, étude, connaissance de l’ensemble de ses aspects juridiques, et analyse de son impact sur les autres régions”.

Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a déclaré, dans la soirée du jeudi dans son intervention lors du Dialogue national sur les secteurs de l’énergie et des mines, qu'”il faudrait consacrer une partie des bénéfices de la CPG à la région de Gafsa”. Le rapport final issu du dialogue dont les travaux se sont poursuivis jusqu’à vendredi matin, avait alors qualifié la déclaration de Chahed d'”historique”.

Chahed avait promis, lors d’une visite antérieure à Gafsa, que “le train qui transporte le phosphate de Gafsa y reviendrait chargé de développement et de réformes”.

En réaction au débat consacré au secteur des mines dans le cadre de ce dialogue, Ksibi estime que ce secteur “a été plus ou moins lésé en Tunisie, compte tenu de la disponibilité des moyens”. Il est primordial de faire usage des techniques modernes pour communiquer avec les investisseurs et de ne pas se suffire à l’information disponible au niveau de l’administration en charge de la question.

A ce propos, Jamel Ksibi appelle à la mise en place d’un guichet unique au profit des investisseurs étrangers, afin de leur éviter les complications administratives, et “les aller-retour interminables entre les différents services pour une simple autorisation d’exploitation, susceptible de s’étaler sur 5 années de procédures”.

Selon lui, il était temps de cesser de considérer le secteur minier qui, du reste, ne se limite pas aux phosphates, mais comprend également le zinc, le plomb et autres matériaux, comme étant “la vache à lait” ou alors un secteur social, mais qu’il importe de l’appréhender en tant que secteur d’investissement, et d’abandonner par conséquence les politique de recrutements aléatoires à caractère politique, syndicale ou locale soient-elles.

Ksibi a cependant, estimé que “l’idée d’organiser un dialogue nationale sur les secteurs de l’énergie et des mines, longtemps sujet à toutes sortes de tractations et source de perturbations sociales, serait excellente et se doit d’être périodique, avec une fréquence d’organisation d’au moins une fois tous les six mois, pour des fins d’évaluation, d’examen et d’amélioration”.