En 2030, les deux frères Houcem et Wissem, âgés actuellement de trois ans, auront 14 ans, âge de la croissance nécessitant une alimentation équilibrée basée essentiellement sur des produits (pâtes, viandes, lait) qui seront des denrées rares à cause de la sécheresse induite par les changements climatiques.

En termes de consommation annuelle de pâtes, la Tunisie est classée deuxième, avec 16 kg par habitant, alors que les viandes représentent 21% de l’alimentation du Tunisien qui consomme également environ 110 litres de lait chaque année.

Plusieurs études menées en Tunisie prouvent que le pays est menacé par la perte de ses ressources naturelles, puisqu’elle est confrontée à une grande pénurie de céréales à cause de la sécheresse et la perte de 30% des superficies consacrées aux grandes cultures qui atteindront un million d’hectares en 2030, contre 1,5 million ha actuellement. Cette régression engendrera une baisse du PNB agricole qui variera entre 5 et 10%.

En cas de recrudescence des périodes de sécheresse, les superficies de culture des céréales, en particulier dans les régions du centre et du Sud, seront réduites de 200 mille ha et les arbres fruitiers de 800 mille ha.

Toujours à l’horizon 2030, le nombre de bétail diminuera de 80% dans le centre et le sud, contre 20% dans le nord à cause de la dégradation des pâturages.

Les bassins de pisciculture en Tunisie seront confrontés aux risques de la hausse du taux d’acidité des eaux de mer et de l’amplification du phénomène de la pêche anarchique, en plus des risques des changements climatiques.