Une étude du Fonds monétaire international (FMI) sur ” la communication en tant qu’outil des politiques économiques et financières” vient d’être publiée pour la première fois à la lumière de la propagation des réseaux sociaux et de la régression à long terme de la confiance en les institutions et les experts.

L’étude réalisée par Gerry Rice et Olga Stankova (desk communication) affirme que la communication devient aujourd’hui un des outils des politiques (monétaire, financière, finances publiques et structurelles), sans pour autant constituer une alternative aux politiques rigoureuses. Ainsi, les réformes économiques sont vouées à l’échec si elles ne sont pas bien assimilées par ceux auxquels elles s’adressent.

Lire aussi: Communication : Le FMI se défend auprès de l’opinion tunisienne

Les décideurs sont confrontés à des pressions grandissantes en ce qui concerne l’explication de leurs mesures de la manière la plus claire au grand public, ce qui nécessite le déploiement de plus grands efforts pour rendre leurs messages compréhensibles et crédibles.

Les chercheurs se sont basés sur plusieurs recherches pour présenter aux pays membres une vision générale sur les principaux défis de la communication.

Ils ont mis l’accent sur l’importance de la confiance dans n’importe quelle action économique ou réforme d’autant que les sondages prévoient une baisse de la confiance à long terme.

Il s’agit de tirer les enseignements des expériences et de savoir être à l’écoute du public tout en veillant à le convaincre, ont-ils souligné. Les auteurs de l’étude rappellent, à ce titre, l’expérience du Brésil qui était précurseur quant à la prise en considération de la participation du public à l’élaboration du budget, une action qui s’est propagée dans tous les pays de l’Amérique latine par la suite.

Ainsi dans plusieurs pays, la loi exige de consulter les organisations de la société civile et tenir compte de leurs avis sur les priorités budgétaires.

Lire aussi: Gerry Rice : Le FMI n’a jamais recommandé de réduire les subventions alimentaires en Tunisie

Et les auteurs de l’étude de conclure que pour assurer la réussite de la communication à large échelle au sujet des différentes politiques et mesures, il y a lieu de recourir aux nouvelles technologies de la communication.