“Le Fonds monétaire international (FMI) n’a jamais recommandé de réduire les subventions alimentaires en Tunisie dans le cadre du programme du FEP”, déclare Gerry Rice, directeur du département des Communications au sein de l’institution de Bretton Woods.

Répondant à une question de l’Agence TAP, le responsable du FMI a précisé que les efforts visent à réduire le déficit budgétaire et à éviter que la dette publique du pays n’augmente davantage.

Il s’agit en outre de limiter la croissance de la masse salariale publique, réduire les subventions à l’énergie et mettre en œuvre des réformes fiscales répartissant plus équitablement la charge de l’ajustement. Les investissements publics et les dépenses sociales devraient être protégés, a encore souligné le responsable.

Il a, par ailleurs, annoncé qu’une équipe du FMI est déjà présente à Tunis et les discussions avec les autorités tunisiennes commenceront la semaine prochaine.

La mission évaluera les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs fixés pour la deuxième revue du programme appuyé par le mécanisme élargi de crédit, y compris l’adoption d’une loi de finances pour 2018 conforme aux accords conclus lors de la première revue du programme en juin 2017, a précisé Rice.

Il a, dans le même cadre, rappelé que la Tunisie fait face à des déficits budgétaires et extérieurs élevés qui se traduisent par des niveaux d’endettement élevés et croissants.

“Les autorités tunisiennes et le Fonds conviennent que cette situation nécessite des réformes urgentes dans un large éventail de domaines, y compris des réformes fiscales et des mesures visant à limiter la croissance de la masse salariale publique qui risque de devenir inabordable et parmi les plus élevées au monde”, a indiqué le responsable.

Dans ce cadre, il préconise l’augmentation des dépenses consacrées à l’investissement public et aux politiques sociales qui favorisent la croissance. Le programme du FMI avec la Tunisie répond à ces priorités, a-t-il encore précisé, ajoutant qu’il vise également à améliorer le compte courant extérieur en améliorant la flexibilité des taux de change, la consolidation budgétaire, le resserrement de la politique monétaire et l’avancement des réformes structurelles, plutôt qu’en recourant à des mesures administratives pour limiter les importations.