La présidence du gouvernement appelle, dans une circulaire, les entreprises et les établissements publics à rationaliser la consommation de l’énergie afin de contribuer à l’effort national en la matière, à la lumière de la hausse des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.

A noter au passage que le prix du baril de pétrole brut a atteint, mardi 14 mai 2019, sur le marché mondial, 70,24 dollars américains.

Parue à la mi-avril 2019, la circulaire recommande de conférer l’efficience requise au rôle du chargé de l’énergie dans les structures, entreprises et établissements publics. Ce dernier est principalement appelé à contrôler la consommation d’énergie dans tous les domaines (chauffage, climatisation, allumage), à suivre les factures et à sensibiliser à la rationalisation de l’utilisation de l’énergie, outre la maintenance des équipements d’économie de l’énergie.

Une grande partie du document gouvernemental est consacrée au rôle de l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie (ANME) pour l’organisation de rencontres périodiques au profit des responsables de l’énergie dans les structures publiques et leur encadrement, en plus du développement des capacités des agents concernés.

La circulaire ne présente aucun des solutions possibles pour l’économie d’énergie dans ces entreprises et l’utilisation des énergies renouvelables pour la production d’énergie.

L’accent est, toutefois, mis sur l’impératif de rationaliser la consommation des carburants réservés aux différents moyens de transport administratifs, d’adopter les nouvelles technologies de la communication, d’équiper les ateliers des entreprises disposant d’un important parc automobile des moyens nécessaires pour procéder à des audits énergétiques des moteurs, outre l’établissement de systèmes de contrôle internes des parcs afin d’identifier à temps les causes de la forte consommation.

La circulaire appelle à l’impératif d’assurer la maintenance périodique des équipements de chauffage et de climatisation avant leur utilisation et d’utiliser les énergies renouvelables autant que possible, en veillant à utiliser des moyens économiques d’énergie et d’efficacité énergétique, en tant qu’indicateur de détermination des achats et de respect des degrés de températures de référence (20 degrés pour le chauffage et 26 degrés pour la climatisation)

Cette circulaire intervient au moment où le pays souffre d’un déficit énergétique qui atteint le 1/3 du déficit commercial, dépassant 19 milliards de dinars au cours de l’année 2018, selon le directeur général du commerce extérieur au ministère du commerce Khaled Ben Abdallah.

Le responsable a relevé que la détérioration de la balance énergétique a contribué à hauteur de 65%, à l’aggravation du déficit commercial.

Et d’ajouter que le déficit énergétique qui alourdit le budget de l’Etat et les équilibres financiers du pays avec l’étranger, revient à trois facteurs, dont la hausse des prix du pétrole sur les marchés internationaux, avec une augmentation de 40%, soit un prix du baril Brent de plus de 80 dollars en octobre 2018.

Ce déficit énergétique est du à l’évolution de la consommation nationale d’énergie, notamment avec l’amélioration du niveau de vie, l’augmentation de l’utilisation des climatiseurs et chauffages, en plus de la baisse de la production locale du pétrole de 40% en comparaison avec l’année 2010, en raison de la faiblesse des activités de prospection.