L’expert en sécurité sociale, Hassan Ghodbani, a souligné, jeudi 9 mai, que la mise en œuvre des propositions contenues dans les études de faisabilité des garanties du socle national de protection sociale permettrait d’assurer une couverture sanitaire universelle aux différentes catégories sociales.

En marge d’une conférence nationale initiée par le Centre des recherches et des études sociales (CRES) sur le thème “Vers la mise en place d’un système national de protection sociale universel et inclusif”, Ghodbani a indiqué que ces études, menées en collaboration avec l’Organisation internationale du travail (OIT), avancent des propositions techniques et pragmatiques sur la base d’approches précises, visant à mettre en place un système de couverture sociale universel au profit des catégories qui ont été privées de la couverture sociale, à l’instar des chômeurs et des familles défavorisées, des handicapées et des enfants.

Parmi les propositions incluses dans ces études, figure l’extension de la couverture sanitaire au profit de 17% des classes sociales ayant été privées de sécurité sociale, en leur fournissant des cartes de soins gratuits.

Il a également été proposé d’approuver un revenu minimum au profit des familles défavorisées et d’envisager la possibilité de fournir un revenu aux chômeurs pour cause de licenciement afin de leur garantir les nécessités de base, selon Ghodbani.

Pour fournir les ressources financières nécessaires à la réalisation de ces objectifs, Ghodbani indiqué qu’il a été proposé d’imposer un prélèvement de 500 millimes sur les transactions, outre l’augmentation de la valeur de prélèvement sur les cartes de recharge téléphoniques, qui s’élève actuellement à 700 millimes par carte.

Il a également été recommandé d’élaborer un programme national, en collaboration avec des organisations internationales, telle que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour établir des institutions sanitaires dans des zones reculées.

Pour sa part, l’économiste Abderrahmane Lahegua a expliqué que les études en question ont souligné l’importance de garantir un revenu minimum pour les enfants, rappelant que plus de 21% des enfants en Tunisie vivent sous le seuil de la pauvreté et que 37% des enfants appartiennent à des familles ne bénéficiant pas du système de sécurité sociale.