Une convention portant sur l’exécution du programme “Pour un leadership municipal inclusif” visant à appuyer le leadership féminin dans la gestion des affaires locales en Tunisie, a été signé, mardi 30 avril, entre la Fédération nationale des villes tunisiennes (FNVT), la Fédération canadienne des municipalités et le Centre international de développement pour la gouvernance locale innovante (CILG).

Neila Akremi, directrice générale du CILC, qui est la partie responsable de l’exécution dudit programme, a indiqué à cet effet que le gouvernement canadien mobilisera une enveloppe de 7 millions de dollars canadiens (15,75 millions de dinars tunisiens) pour le financement du programme afin d'”appuyer les capacités de leadership des femmes dans la gestion des affaires locales”.

Dans une déclaration à la TAP, elle a fait savoir qu’à la suite du lancement d’une demande de participation au mois de mars dernier, huit municipalités ont été sélectionnées selon des critères bien définis et transparents, pour bénéficier du soutien qu’apporte le programme, indiquant que ces fonds serviront à mettre en œuvre des projets pilotes au niveau des municipalités sélectionnées, qui prennent en considération les spécificités des femmes, à l’instar de l’aménagement d’espaces verts, marchés, stations de transport etc…

Les municipalités bénéficiaires de ce programme sont celles de Nabeul et Fondouk Jedid-Seltan (Nabeul), municipalités de Tabarka et de Ain Sobh-Ennadhour (Jendouba), municipalité de Sidi Bourouis (Siliana), municipalité de Marja (Kef), municipalité de Hammam chott (Ben Arous) et la municipalité de Menzel Abderrahmane (Bizerte).

Ce programme triennal s’articule autour de trois composantes liées aux réformes législatives visant à renforcer la présence des femmes dans les postes de responsabilité au sein des municipalités, à améliorer les services et projets municipaux tenant compte des spécificités des femmes et à développer les liens entre les municipalités et la société civile, le secteur privé et les autres partenaires.

La ministre de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Seniors, Naziha Laabidi, citée par l’agence TAP, a déclaré que le programme œuvre pour renforcer le rôle de la femmes dans la gestion des affaires locales et dans les postes de décision, rappelant l’étroite coopération qui existe avec le gouvernement canadien dans le domaine.

Pour sa part, le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Mokhtar Hammami, a déclaré que ce programme intervient à un moment opportun pour promouvoir l’égalité des chances entre hommes et femmes, développer les capacités des femmes aux postes de décision et soutenir l’action municipale qui prend en compte les spécificités des femmes.

Il a, à cet effet, indiqué que son département a reçu de nombreuses plaintes de femmes maires relatives aux obstacles qui se dressent devant elles au niveau de la prise des décisions en faveur de l’amélioration de la qualité des services municipaux.