Les participants à la troisième réunion annuelle des mouvements sociaux tenue à Hammamet du 29 au 31 mars 2019 ont annoncé la formation d’une coalition de défense des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile en Tunisie, réclamant le règlement du statut juridique des migrants en Tunisie.

Une marche de protestation sera organisée à Tunis le 4 mai 2019 pour défendre les droits des migrants et condamner les violations à leur égard, indique un communiqué du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) publié mardi 2 avril.

Cette marche vise aussi à soutenir les familles des martyrs et des blessés de la révolution tunisienne, qui revendiquent la publication de la liste finale des victimes et des blessés dans le Journal officiel de la République tunisienne (JORT).

Les participants à cette réunion ont, également, appelé le gouvernement à respecter ses engagements antérieurs, soulignant l’importance du réseautage entre les ONG au niveau des régions.

Il s’agit également, selon le communiqué, de mettre en place les mécanismes nécessaires pour faire face à ce que les participants ont qualifié d'”offensive sécuritaire et poursuites judiciaires à l’encontre des activistes”, en particulier dans les gouvernorats de Gafsa, Kasserine, Sidi Bouzid, Jendouba, soulignant leur attachement à la régularisation de la situation des travailleurs de chantiers et exprimant le refus des solutions provisoires et illégales.

Au volet des recommandations, les participants ont lancé un appel à l’ensemble des mouvements sociaux et politiques pour manifester leur attachement aux objectifs de la révolution et de développer les mécanismes d’appui et de coordination entre ces mouvements, afin de consacrer les valeurs de la liberté, de la dignité et de la justice sociale.

A noter que la troisième réunion annuelle des mouvements sociaux s’est tenue sur le thème “la session Omar Safraoui” en l’honneur du défunt qui avait milité pour les droits sociaux et économiques des Tunisiens.

La réunion a également été l’occasion de débattre des thèmes des politiques publiques, de l’emploi, de l’emploi précaire, des droits économiques et sociaux des femmes, de la couverture médiatique des mouvements sociaux et des procès intentés à leur encontre, ainsi que du statut des migrants en Tunisie.