Est-ce le tournant dans la crise politique algérienne ? En tout cas, la déclaration du général de corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), laisse à le penser.

En effet, il «a soutenu, mardi 26 mars 20169, que la solution de la crise politique actuelle réside dans l’application de l’article 102 de la Constitution», selon un communiqué du MDN.

“Dans ce contexte, il devient nécessaire, voire impératif d’adopter une solution pour sortir de la crise, qui répond aux revendications légitimes du peuple algérien, et qui garantit le respect des dispositions de la Constitution et le maintien de la souveraineté de l’Etat.

Une solution à même d’aboutir à un consensus de l’ensemble des visions, et faire l’unanimité de toutes les parties, à savoir la solution stipulée par la Constitution, dans son article 102”, a expliqué Ahmed Gaïd Salah.

Ainsi, l’article 102 dispose que : “lorsque le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous les moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêchement”.

Le même article ajoute que le Parlement siégeant en chambres réunies déclare l’état d’empêchement du président de la République, à la majorité des deux tiers (2/3) de ses membres et charge de l’intérim du chef de l’Etat, pour une période maximale de quarante-cinq (45) jours, le président du Conseil de la Nation, qui exerce ses prérogatives dans le respect des dispositions de l’article 104 de la Constitution…

Ceci dit, Tayeb Belaiz, 70 ans, qui devrait normalement réunir son institution pour proposer l’application de l’article 102 est un fidèle du chef de l’Etat et l’un de ses conseillers, rappelle-t-on.

Alors, wait and see!

Source : APS

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