Une rencontre avec l’historien Abdelmajid Témimi a été organisée, hier vendredi, à l’Institut de Traduction de Tunis, dans le cadre du cycle “un traducteur raconte son expérience dans la traduction”.

Au cours de cette rencontre, Abdelmajid Témimi a évoqué son long parcours dans la traduction surtout qu’il est l’un des premiers spécialistes de l’histoire ottomane dans le monde arabe, une spécialité qui l’a conduit en Turquie pour l’apprentissage de la langue sur un conseil d’un historien français.

De cette période, Témimi a fait savoir qu’il avait beaucoup appris en travaillant sur des documents authentiques. Le penseur a fait savoir par ailleurs qu’il avait présidé 17 congrès internationaux consacrés aux études ottomanes tout en rappelant le prochain congrès qui se tiendra en avril prochain en Tunisie grâce au soutien du ministre des Affaires Culturelles a-t-il souligné.

Témimi a, par ailleurs, invité à accorder une importance au document ottoman dans les recherches historiques et à ne pas se limiter seulement au document français afin d’avoir une approche plus globale et exhaustive de l’époque coloniale au Maghreb.

A cette occasion, le directeur de l’Institut de Traduction de Tunis, Taoufik Aloui a fait savoir que la présence de Abdelmajid Témimi qui représente l’un des plus imminents intellectuels tunisiens, dans cette institution et dans le cadre de cette rencontre de réflexion est un motif de grande fierté pour lui et pour tous ceux qui œuvrent au rayonnement de la Traduction tunisienne rappelant à cet égard le projet de traduction de l’encyclopédie Universalis dans laquelle cette institution est engagée.

Abdelmajid Témimi est l’un des fondateurs de la branche arabe du Conseil international des archives (ARBICA), qu’il préside de 1983 à 1988.

Il est le fondateur du Centre d’études et de recherches ottomanes, mauresques, de documentation et d’information, qui devient en 1995 la Fondation Temimi pour la recherche scientifique et l’information.

En janvier 1986, il fonde la Fédération arabe des bibliothèques et de l’information, dont il devient président d’honneur. Il préside depuis 1982 le Comité arabe d’études ottomanes et, depuis 1983, le Comité international d’études mauresques. La fondation Temimi est devenue un centre pour le dialogue scientifique abritant une bibliothèque de 18.000 ouvrages et deux salles de conférence.

En outre, il a lancé un certain nombre de revues scientifiques telles que la Revue d’histoire maghrébine en 1974, la Revue maghrébine de documentation et d’information en 1983, l’Arab Historical Review for Ottoman Studies en 1990 et la Revue arabe d’archives, de documentation et d’information en 1997.

Il organise d’autre part de nombreuses conférences dans le domaine des sciences humaines et sociales en lien avec les mondes arabe, mauresque, turc et ottoman.