Reçu au Palais de Carthage par le président de la République, Béji Caïd Essebsi, vendredi 15 février, le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), Abdelmajid Zar, a souligné qu’il est important de mettre à niveau le secteur agricole avant l’entrée en application de l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) entre la Tunisie et l’Union européenne.

Zar a indiqué que la rencontre avec le chef de l’Etat a permis d’évoquer la situation de l’agriculture dans le pays et de mettre l’accent sur la nécessité d’atteindre l’autosuffisance alimentaire du pays, qui constitue une partie intégrante de la sécurité nationale, précise un communiqué de la Présidence de la République publié, vendredi à Tunis.

Lors d’une plénière organisée vendredi à l’ARP, le ministre du Commerce, Omar El Béhi, a déclaré que la Tunisie n’adhérera à l’ALECA qu’après la mise à niveau du secteur agricole sur une période de 10 ou 15 ans.

Il a précisé que trois critères ont été adoptés lors des négociations, à savoir l’écart de développement entre la partie tunisienne et celle européenne, notamment dans le domaine de l’agriculture, l’application progressive de cet accord et les mesures d’accompagnement qui permettront de mettre à niveau le secteur, outre la réalisation des réformes approfondies avant l’adhésion à cet accord.

Toutefois, El Béhi a mis l’accent sur les opportunités qu’offre cet accord, évoquant, notamment, la promotion des exportations des produits agricoles, à travers l’exemption des exportations tunisiennes d’huile d’olive et de fruits des droits de douane.

Il précisera que trois critères dans les négociations de l’ALECA ont été adoptés lors des négociations: l’écart de développement entre la partie tunisienne et celle européenne, notamment dans le domaine de l’agriculture; l’application progressive dudit accord; et les mesures d’accompagnement visant à assurer la mise à niveau du secteur et la réalisation des réformes profondes.

Répondant à la question du même député concernant l’obtention de la Tunisie de financements de l’UE, en contrepartie de sa participation aux négociations de l’ALECA, El Béhi a précisé que les financements européens n’ont pas de relation avec ce dossier.

Les négociations sont menées par le pouvoir exécutif et la décision relative à l’adhésion de la Tunisie à l’ALECA reste tributaire de l’approbation de l’ARP.