Le romancier libanais Elias Khoury sera l’invité d’honneur de la seconde édition du Forum de Tunis pour le roman arabe organisé par la Maison du Roman qui se tiendra du 7 au 9 mars 2019 à la Cité de la Culture.

A cette occasion, Elias Khoury aura rendez-vous avec le grand public de la Cité le samedi 9 mars à 11h30, lors d’une rencontre spéciale sous le thème “Ecrire à l’époque du Mal arabe”.

Romancier, dramaturge et critique libanais, il est un intellectuel de renommée internationale qui a publié près de dix romans, traduits dans plusieurs langues étrangères, ainsi que de nombreux ouvrages de critiques littéraires.

Après sa première nouvelle “An ‘ilaqat al-da’ira” (1975), Elias Khoury a publié en 1977 son célèbre roman “La Petite Montagne”, écrit pendant la guerre civile libanaise.

Parmi ses autres œuvres connues, “Le voyage du Petit Gandhi” qui raconte l’histoire d’un paysan immigré à Beyrouth pendant la guerre civile. “La porte du Soleil” (1998) qui revient sur l’épopée des réfugiés palestiniens au Liban depuis la Nakba en 1948, évoque de façon subtile les idées de mémoire, de vérité et de témoignage. Le livre a été interprété au cinéma par le cinéaste égyptien Yousry Nasrallah.

Son dernier roman “Les Enfants du ghetto. Je m’appelle Adam” (2016) s’inscrit dans la continuité de la fresque palestinienne décrite dans son roman “La porte du Soleil”.

Parlant de son dernier roman aux médias français lors de la parution en 2018 dans les éditions Actes sud/Sindbad de la traduction française du roman “Les Enfants du ghetto, je m’appelle Adam”, Elias Khoury explique qu’après avoir raconté l’exode des palestiniens dans “La porte du Soleil”, il était nécessaire de raconter l’autre moitié de l’histoire: l’histoire de ceux qui sont restés en Palestine confinés dans des ghettos imposés par l’occupation israélienne.

“Les Enfants du ghetto. Je m’appelle Adam” est le premier roman d’une trilogie, a-t-il fait savoir, estimant que s’identifier à la cause palestinienne est “un critère de notre humanité et de notre humanisme”.

En plus de son thème de prédilection la Palestine, les romans de Khoury se distinguent par une écriture qui reflète avec justesse la complexité des émotions humaines. Mélangeant l’arabe classique et le dialecte, le romancier introduit l’arabe parlé dans le dialogue et la narration. Pour Khoury, les dialectes enrichissent la langue arabe et font partie intégrante de sa structure en estimant que le rôle de l’écrivain est de relater la réalité tout en faisant évoluer la langue.

Après avoir été le rédacteur en chef du supplément culturel du journal libanais “Nahar” jusqu’à 2009, Elias Khoury écrit actuellement une chronique culturelle et politique hebdomadaire au quotidien “Al Qods Al Arabi” et diriger le magazine “Etudes palestiniennes” à Beyrouth.