Deux films documentaires de l’anthropologue et cinéaste tunisienne Sophie Ferchiou ont été projetés jeudi 31 janvier par la Cinémathèque tunisienne, à la salle Tahar Chériâa, en présence de la cinéaste.

Cette projection a été organisée dans le cadre d’un colloque sur le thème “le cinéma et les sciences sociales” organisé avec l’Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain (IRMC).

Le premier film intitulé “Chéchia” (1966) est un court métrage de 35 mn, réalisé par Ferchiou dans le cadre d’une thèse de doctorat sur l’artisanat de la Chechia en Tunisie. Il a été suivi d’un second court-métrage intitulé “Guellala” (1975).

Le travail de restauration, de numérisation et d’amélioration d’éléments récupérés du disque dur endommagé contenant ces films, a été fait sous la supervision de Ferchiou elle-même.

Les différentes étapes de sauvegarde et de restauration ont été coordonnées par le directeur artistique de la Cinémathèque tunisienne, Hichem Ben Ammar, la consolidation de l’image par Sahbi Kraïem et l’étalonnage des couleurs par Achraf Lammouchi.

Cette mise à jour des deux films, constitue une première étape de la sauvegarde de l’intégralité de l’œuvre cinématographique de Ferchiou.

Cette cinéaste et chercheuse en sciences sociales publie depuis les années 1970 des ouvrages sur des phénomènes sociaux en Tunisie et au Maghreb. Parmi ses œuvres, “Techniques et sociétés. Exemple de la fabrication des chéchias en Tunisie” (1971),

“Lumières de Tunisie avec Olivier Martel” (1978), “Les femmes dans l’agriculture tunisienne” (1985), “Hasab wa nasab : parenté, alliance et patrimoine en Tunisie” (1999), “L’islam pluriel au Maghreb” (1996), “Femme, culture et créativité en Tunisie” (2001).

Le colloque a pris fin avec un débat entre la cinéaste et le public sur son parcours et ses œuvres. La rencontre a aussi constitué une occasion de débattre sur l’état des lieux du documentaire anthropologique, le rapport entre décideurs et cinéastes ainsi que l’épineuse question de l’interaction entre cinéma et sciences sociales.