Le déficit courant s’est creusé, à fin novembre 2018, s’établissant à 10,7 milliards de dinars, soit 10,1% du PIB, contre 9,2 milliards un an auparavant (pour 9,6% du PIB), et ce en dépit d’une amélioration tangible du solde de la balance des services (1,739 milliard de dinars contre 722 millions de dinars à fin novembre 2017).

C’est la mauvaise nouvelle que vient d’annoncer la Banque centrale de Tunisie (BCT), dans sa note sur les évolutions économiques et monétaires du mois de décembre 2018.

La note précise que le déficit de la balance commerciale a atteint 17,3 milliards de dinars, au cours des onze premiers mois de 2018, contre 14,4 milliards une année auparavant.

La détérioration du déficit, par rapport à l’année précédente, porte la marque de la hausse notable, en novembre 2018, des importations, de 9,2 milliards de dinars, pour s’établir à 54,5 milliards de dinars au terme des onze premiers mois 2018, contre une augmentation de 6,2 milliards des recettes d’exportation portant leur niveau à 37,1 milliards de dinars au cours de la même période.

Au niveau des exportations de biens, la hausse des recettes de 19,9% (contre 17,3% à fin novembre 2017) traduit essentiellement l’effet de la hausse des prix à l’export (15,6% contre 12,8% à fin novembre 2017).

En termes réels, les exportations totales ont progressé de 3,9% contre 3,8% un an auparavant, tirées principalement par les produits agricoles. Hors alimentation et énergie, le rythme de progression des exportations à prix constants s’est inscrit en ralentissement pour s’établir à 0,2% contre 3,1% durant les onze premiers mois de 2017.

Quant aux importations, l’envolée des prix internationaux des matières premières et de l’énergie, conjuguée à la dépréciation du dinar ont contribué significativement à la hausse de la facture des importations. En termes réels, et mis à part le secteur de l’énergie, les importations des différents secteurs d’activité ont accusé des baisses -certes à des degrés différents-, par rapport aux réalisations de l’année précédente.

Le total des importations hors alimentation et énergie s’est replié de l’ordre de 0,8% contre une hausse de 1,7% un an auparavant.