Le Fonds d’Amitié Qatari (Qatar Friendship Fund -QFF) annonce avoir octroyé un crédit de 15 millions de dollars (près de 44 millions de dinars à cinq établissements financiers tunisiens, spécialisés dans la moyenne et la microfinance, dans le cadre d’un partenariat qui s’étalera sur la période 2019-2021. Il s’agit de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME), Zitouna Tamkeen, Enda Tamweel, Baobab Tunisia (ex Microcred) et Asad Tamweel.

“L’objectif de cet emprunt est de créer 100.000 nouveaux postes d’emploi directs et indirects au profit de jeunes tunisiens, notamment dans les régions intérieures, où les jeunes souffrent de difficultés d’accès aux financements bancaires classiques. Ceci permettra de lutter contre le chômage, de promouvoir la justice sociale dans les zones mal desservies et d’encourager les jeunes à développer leur propre estime de soi”, a indiqué le directeur du département des programmes du QFF, Sultan Ahmed Al-Asiri.

Le directeur général du QFF, Khalifa Jacem Kouari, expliquera, lors de la cérémonie de signature de ces conventions de financement, mardi 4 décembre, que les personnes ciblées par cette initiative sont, essentiellement, les jeunes dont l’âge varie entre 20 et 40 ans.

Il a également rappelé que les anciennes opérations de financement ont profité surtout aux régions intérieures (90%) et aux femmes (45%).

“Créé en 2013, moyennant un investissement de 97 MDT, le Fonds d’amitié qatari a permis la création de 27.000 emplois en Tunisie, jusqu’à ce jour”, a-t-il souligné.

Pour sa part, le ministre des Finances, Ridha Chalghoum, a affirmé que les projets lancés ou financés par le Fonds s’inscrivent dans le cadre des priorités du gouvernement, surtout ceux destinés aux jeunes, vu que les recrutements dans la fonction publique sont aujourd’hui très limités.

D’après lui, la microfinance constitue un moyen indispensable pour assurer l’intégration économique et sociale, notamment pour les jeunes voulant créer leurs propres projets.

Quant au le directeur exécutif de la BFPME, Labid Zaâfarani, il a souligné que les projets qui seront financés, dans le cadre de ce partenariat, sont prêts et que 80% d’entre eux seront créés dans les régions intérieures et cibleront surtout les activités de l’agriculture et de l’agro-alimentaire.

Le directeur général adjoint de la société Enda Tamweel, Mohamed Zemendar, a indiqué, pour sa part, que “ces financements permettront la création de 20.000 emplois au profit des jeunes dans les régions côtières”.

Enda Tamweel compte 350.000 clients dont 107.000 jeunes, outre qu’elle accorde des crédits d’un montant de 40.000 dinars à tout propriétaire de projet, en plus de l’encadrement et de l’accompagnement des détenteurs de projets.

Il a ajouté que parmi les difficultés auxquelles font face les établissements de la microfinance figurent notamment l’obtention de financements et le refus des banques commerciales tunisiennes de leur octroyer des crédits.