La centrale laitière “ELBEN INDUSTRIE” (auparavant Tunisie-lait), implantée à Sidi Bou Ali (Sousse) et spécialisée dans la production de lait stérilisé et dérivés a fermé ses portes, mardi 27 novembre, pour cause de créances auprès de l’Etat, de dettes bancaires et celles contractées auprès des centrales de collecte de lait. C’est ce qu’a déclaré Boubaker Mhiri, président de la Chambre syndicale des industries laitières relevant de l’UTICA.

En effet, les créances de la société auprès de l’Etat s’élèvent à 4,5 millions de dinars (MDT). Il s’agit d’une subvention que doit l’entreprise à l’Etat, a précisé Mhiri, qui intervenait à une réunion tenue, mercredi 28 courant au siège de l’UTAP sur la filière laitière.

Pour leur part, les dettes de la société auprès des banques et des centres de collecte s’élèvent respectivement à 50 MDT et 8 MDT.

La société fondée depuis 30 ans et qui fournit 550 emplois directs a subi une hausse des coûts de production (charges salariales et d’énergie…) expliquée principalement par le glissement du cours du dinar.

D’après Mhiri, le gouvernement aurait dû assurer le recouvrement des créances de la société Tunisie Lait (4,5 MDT) et sauver les emplois dans cette société, au lieu de subventionner les quantités du lait à importer.

Il a rappelé que le gouvernement a programmé l’importation de 10 millions de litres de lait, lesquels coûtent à l’Etat 8 MDT en tant que dépenses de subvention.

Selon Mhiri, quatre autres entreprises opérant dans le secteur du lait sont en difficultés financières et sont menacées de fermeture.

A noter que la Tunisie compte 8 grandes entreprises de production du lait, 250 groupements de collecte (coopératives et privés), et 112.000 petits agriculteurs.

A la suite de la publication de cette information et à l’invitation du Conseil du Marché Financier la direction de la société Elbene à affirmé que malgré les difficultés elle n’a pas arrêté la production. Elbène Industrie connait des difficultés, mais n’a pas arrêté la production