Les participants à la 33ème réunion du comité intergouvernemental d’experts (CIE) du bureau de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), organisée du 30 octobre 2018 au 2 novembre 2018), ont appelé, lors de la clôture de leurs travaux, vendredi 2 courant à Tunis, les gouvernements à accélérer la ratification de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC), qui représente une stratégie clé pour le développent du commerce intra-régional et devrait générer des gains économiques considérables pour le continent africain.

Ils ont, également, recommandé de renforcer les systèmes nationaux de statistiques pour la production de données et d’informations à même d’évaluer les progrès en matière d’intégration continentale et son impact sur les économies africaines.

Le CIE qui a réuni les représentants de haut niveau des ministères, administrations et institutions nationales en charge de la planification et du développement économique et social, des finances, de l’emploi, du commerce et de l’industrie, de l’agriculture, de l’Union du Maghreb arabe (UMA), des organisations du secteur privé, de la société civile des pays de l’Afrique du nord ainsi que des universitaires, a examiné l’écosystème des données en Afrique du Nord, les besoins de la région pour la production de statistiques de qualité, l’accord pour la mise en place de la ZLEC, la migration et l’économie bleue.

Au sujet de la recherche sur l’économie bleue, les participants ont exhorté les gouvernements à développer une stratégie nationale liée à l’économie bleue et un écosystème de comptabilité nationale mesurant les contributions des océans à l’économie et améliorer les capacités relatives à l’administration maritime en mettant en place les supports nécessaires au développement des capacités humaines.

Ils ont appelé la CEA à un approfondissement de la recherche sur l’économie bleue, notamment en travaillant avec les pays membres pour l’identification et la collecte des données les plus pertinentes sur ce sujet.

En ce qui concerne la migration, les participants recommandent aux gouvernements d’intégrer la problématique de la migration dans les plans et les stratégies de développent nationales et de renforcer la coopération pour passer d’une approche bilatérale à une approche régionale.

Ils les ont appelé, dans ce contexte, à mettre au point des systèmes robustes d’information sur les migrations et des profils migratoires nationaux solides qui serviront de base à la formulation de politiques fondées sur des données probantes.

A noter que les recommandations issues de cette réunion seront présentées à la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique de la CEA dans la perspective de leur mise en œuvre.