Une pépinière d’entreprises spécialisées dans le domaine de la biotechnologie a été officiellement inaugurée, jeudi 18 octobre, à la technopole de Sidi Thabet à l’Ariana.

Il s’agit, selon le Président directeur général de la technopole, Hamadi Ayadi, d’une structure d’hébergement de 8 Startups actives dans les produits et services de santé.

Ayadi s’exprimait en marge des travaux d’un séminaire scientifique sur les challenges de l’industrie pharmaceutique tunisienne organisé vendredi, à l’occasion de l’inauguration de la pépinière.

“Cette pépinière, construite sur une superficie de 1300 m² couvert à Sidi Thabet, a coûté près de 3 millions de dinars”, a indiqué Ayadi. Le projet a été financé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) via un prêt de la Banque européenne d’investissement (BEI).

Selon lui, les 8 startups ont investi 4 millions de dinars pour s’y installer. Elle regroupe 6 startups tunisiennes, une française (Novalix) et une canadienne.

Depuis son entrée en exploitation en février 2017, cette structure d’appui met à la disposition des porteurs de projets et Startups de produits et services de santé, des structures logistiques pour l’hébergement à prix encourageant (bureaux prof production, accueil, secrétariat) appuyés par un accompagnement et une assistance technique et scientifique leur permettant une insertion réussie dans l’environnement économique et la mise en réseau avec des entreprises externes nationales ou étrangères.

“L’idée est de créer un écosystème de biotechnologie composé en même temps de startups spécialisées dans la production issue de la biotechnologie mais aussi de startups d’accompagnement qui appuient les entreprises, notamment celle de l’extérieur, pour les aider à se mettre ensemble et à aller encore en profondeur dans la caractérisation et dans l’identification de nouvelles molécules biologiques”, a expliqué Ayadi dans une déclaration à la TAP.

Il a ajouté que cet écosystème regroupe également des startups de service spécialisées notamment dans les essais cliniques afin de permettre aux entreprises de bio production de faire des essais de leurs produits pour pouvoir les commercialiser et obtenir l’autorisation de mise sur le marché ou encore de développer les bonnes pratiques de fabrication.

Selon Ayadi, ce domaine fait face à beaucoup de défis dont principalement le coût élevé des médicaments ou produits cosmétiques issus de la biotechnologie. “La dose d’un produit pharmaceutique issu de la biochimie coûte entre deux et quinze dinars alors que les doses de produit issus de la biotechnologie coûtent entre 2.000 et 3.000 dinars”, a-t-il expliqué.

Il est à noter que cette deuxième journée de travaux sera consacrée à l’aspect scientifique du domaine de la biotechnologie avec 6 conférences transversales liées à toutes les industries pharmaceutiques, dont notamment la digitalisation, la sérialisation, la filtration dans l’industrie pharmaceutique, les essais cliniques, et le contrôle qualité.